Jean Robert Reznik, le président du Samanah Country Club, peut s'enorgueillir d'avoir remporté le Prix du meilleur projet touristique haut standing dans les pays arabes. Il s'agit d'un concours international qui a eu lieu à Dubaï aux Emirats Arabes Unis et qui a mis en lice d'importants groupes immobiliers et touristiques venus du Moyen Orient et d'Afrique munis des maquettes de leurs réalisations. Le projet marrakchi qui a raflé la mise à ses adversaires s'étend sur 300 ha, à moins de 8 km de Marrakech, et comprend 3 hôtels 5 étoiles, 580 villas et des terrains de golf aménagés par l'ex-champion international Jack Nicklaus. Le prestigieux golf Royal de Marrakech, le doyen de ses pairs, offrait il y a 3 mois l'aspect d'un champ de labour tant il a été massacré par celui-là même qui était appelé à son chevet pour le revigorer au moyen de produits chimiques. Quelle en fut la désolation du maître des céans Ahmed Gartit qui a pris en main le destin des 27 parcours qui n'étaient plus que les ombres d'eux-mêmes. Résultat : Aujourd'hui, ceux-ci ont retrouvé leur éclat et leur consistance à la grande satisfaction des membres. Restons dans ce golf pour signaler que le restaurant de service déborde de monde tous les week-end et jours fériés au point que les automobilistes retardataires se trouvent dans l'obligation de garer leurs véhicules à l'extérieur de l'entrée. Ne faudrait-il pas dans ce cas faire payer ceux qui ne sont pas membres. Il est des fois des expositions qui chatouillent tous les sens. «Parfums du Maroc, un art de vivre et Eclosion» en est de ceux-là. Initiée par la fondation Dar Bellarj, l'équipe des parfums du Soleil et l'artiste peintre Nadia Ouariachi, elle fut à la fois rayonnante, enrichissante et divertissante tant dans la forme que dans le fond. Et comme cerise sur le gâteau, le public a eu droit lors de la soirée d'inauguration à un concert traditionnel du Malhoune animé par l'association Cheikh Jilali Mtired. N'est-ce pas joindre l'utile à l'agréable que de s'y rendre. Et le plaisir de regard de continuer jusqu'au 30 octobre 2009. On parle de lourdeur administrative depuis l'arrivée de la nouvelle équipe aux commandes de la mairie. C'est bien vrai. La raison principale en est d'après un administrateur qui tient à l'anonymat est que tous les dossiers et inspections des chantiers sont soumis à un contrôle au peigne fin. Finis les dépassements aux niveau de la pente des sous-sols (les 5 à 6 degrés sont désormais de rigueur), des escaliers, des gaines... On note par ailleurs l'ajournement de l'octroi des permis d'habiter pour plusieurs réalisations. Osons espérer que cette rigueur dans l'examen des réalisations se poursuive. Mais attention au ravalement des façades qui s'inscrit très souvent en porte à faux contre la couleur ocre où se définit l'identité marrakchie et à ces façades aveugles et banales qui recourent au vitrage sombre au détriment des ornements architecturaux qui traduisent le cachet d'une civilisation. Depuis que deux restaurants ont ouvert leurs portes sur la rue Mohamed El Bequal, donnant sur les logements administratifs de l'hôpital Ibn Tofaïl, la circulation dans les deux sens est devenue périlleuse. L'étroitesse de la rue aidant, le stationnement des véhicules dans les deux sens des deux côtés de la chaussée ne laisse plus aux automobilistes de passage qu'un chas d'aiguille pour s'y faufiler, au risque d'y laisser des plumes. Si le temps mis aux travaux de construction du théâtre Royal, qui n'ont toujours pas connu leur achèvement, mérite largement sa place dans le fameux livre Guiness, celui des travaux de l'administration de la présidence de l'Université Cadi Ayyad sis avenue Abdelkrim Khattabi semble lui emprunter le pas. Question de fonds sûrement qui explique ce déplorable gel. Toutefois, à la différence du théâtre, notre Université dame la pion en se distinguant par la suspension des travaux d'un autre bâtiment. Scientifique celui-ci, prenant pied à la Faculté des lettres et des sciences humaines. L'impression des plans de la ville de Marrakech semble faire recette. A preuve le foisonnement des cartes conçues et fabriquées à tour de bras, très souvent comportant de graves lacunes que leurs auteurs expliquent par des omissions involontaires. Il reste que le doyen en ce genre d'édition en l'occurrence Mokhtar Baroudi, dont la parution des premiers plans remonte aux années cinquante demeure une référence en la matière. Son travail se reconnaît dans le respect des évolutions géographique, urbanistique et historique de la ville. Véritable travail de patriotique militant. Si cet ancien gouverneur, qui veillait jalousement sur le rayonnement de son territoire de commandement, voyait l'état déplorable dans lequel végète aujourd'hui la célèbre place de Jemâa El Fna, il fondrait en larmes. Celle-ci n'a jamais été aussi sale, aussi répugnante, comme elle n'a non plus jamais connu autant d'acharnement et de harcèlement sur les passants. Passé le temps où Anas Bouachrine alors S.G de la défunte préfecture de la Médina effectuait régulièrement des visites impromptues à cette place au seul but de redresser les torts et panser les plaies. Maintenant, les plaies ont fait place à des blessures béantes et nauséabondes. Aux alentours du prestigieux établissement Mamounia, les vigiles de service continuent leur cinéma en interdisant le passage aux clients et autres visiteurs désireux prendre un pot dans l'hôtel. S'agit-il d'un excès de zèle ou d'instructions de la direction ? Toujours est-il qu'il leur arrive d'interdire l'accès à des personnalités «hautement gradées», financièrement s'entend, comme ce fut le cas la semaine passée pour l'épouse du frère d'un ministre. A moins que la Mamounia ne soit plus un lieu public, ce genre d'agissements serait d'ordre arbitraire s'inscrivant aux antipodes de la loi. Au fait, pourquoi continuer à barricader ce chemin au détriment des passants alors que les travaux sont achevés.