La ministre des Finances et de la Fonction publique, María Jesús Montero, a annoncé samedi, que le chantier naval Navantia de San Fernando réalisera la découpe de la tôle du patrouilleur acquis par le Maroc le 3 juillet. Sans surprise, les travaux de construction du patrouilleur marocain développé par les chantiers navals Navantia vont bon train. La commande de la construction a été annoncée début 2021 par la ministre des Finances et de la Fonction publique, María Jesús Montero, qui a précisé dans une interview à Cadena Ser, que la découpe de la tôle du patrouilleur acquis par le Maroc est prévue pour le 3 juillet. Les travaux de construction du patrouilleur à haute altitude Avante 1800 généreront 1.100 emplois directs, indirects et induits, selon la même source, notant que le bateau sera une évolution de l'Avante 1400 avec certaines caractéristiques du modèle Avante 1800. Notons qu'au cours des deux dernières années, Navantia a travaillé sur la définition du design et les travaux d'ingénierie. Le navire sera construit au centre-ville de San Fernando, immergé dans la dernière ligne droite du programme de corvettes saoudiennes. L'idée du projet de patrouilleur marocain est de maintenir la charge de travail dans des ateliers où l'activité a baissé ces derniers mois en raison de l'avancement du programme saoudien. Il bénéficie donc également de l'ensemble de la chaîne de production et des processus mis en œuvre pour la construction des corvettes saoudiennes.
Le contrat avec le Maroc ouvre également la voie à la poursuite de la série avec un deuxième patrouilleur pour la Marine Royale. D'autre part, la ministre de la Défense, Margarita Robles, s'est rendue il y a quelques jours à l'Arsenal de la Carraca (Cadix) pour superviser l'avancement d'un autre programme, le BAM-IS de la marine espagnole, selon le média espagnol infodefensa. La construction de ce navire aura lieu au chantier naval de Puerto Real.
Le BAM-IS deviendra la plate-forme spécialisée et équipée pour le sauvetage et le soutien au sauvetage des sous-marins et l'unité principale de la Marine pour soutenir les opérations de plongée. De même la construction de ce navire générera environ 1 100 emplois, y compris des emplois directs, induits et des industries collaboratrices, en générant une charge de travail de 1,3 million d'heures sur trois ans et demi. Il est à noter que le navire aura un déplacement d'environ 5 000 tonnes, une longueur de 92 mètres (contre les 93,9 des autres BAM) et une vitesse maximale de 15 nœuds. Le nouveau navire sera capable de fonctionner avec le système de sauvetage sous-marin de l'OTAN (NSRS), ce qui en fera le premier navire de la marine certifié Moship à agir en tant que navire-mère pour les systèmes de recherche et de sauvetage sous-marins de l'OTAN. D'autre part, il disposera de véhicules sans pilote (ROV) capables de mener à distance des explorations et des interventions sous-marines jusqu'à 3 000 mètres de profondeur.