S'inscrivant résolument dans le prolongement des réformes de fond engagées par le Souverain dès Son accession au Trône, le discours Royal à l'occasion de l'ouverture de la session parlementaire d'automne, vendredi dernier, participe aussi de la volonté et de la détermination « communément » partagées de « conforter la pratique démocratique pour la hisser au statut d'une culture solidement enracinée qui se décline en attitudes procédant elles-mêmes de convictions intimes et profondes ». C'est également un puissant stimulant et une invitation pressante aux institutions élues, et en premier lieu le parlement, à jouer pleinement leur rôle en s'érigeant en « rempart de la démocratie authentique » et en servant de « levier pour la réalisation des desseins que nous nourrissons pour le Maroc en termes de développement intégré et de promotion d'une citoyenneté digne et d'une unité sans faille » et à n'être plus que de simples chambres d'enregistrement. C'est pourquoi et partant de la conjoncture économique et financière internationale aussi bien que d'un contexte national « aléatoire », que S.M. le Roi a, entre autres, souligné la nécessité et l'urgence, pour l'e-gouvernement aussi bien que pour l'organe législatif, de mettre en place le cadre juridique du Conseil Economique et Social (C.E.S.). Prévue par la Constitution, cette institution consultative revêt une importance primordiale en tant que cellule de réflexion, d'analyse et de proposition aussi bien qu'en tant qu'organe de régulation et d'harmonisation des politiques publiques. De par sa composition plurielle et diversifiée, la qualité et les compétences de ses membres, les attributions et prérogatives que lui conférera le « cadre juridique » prôné par le Souverain et de par les relations qu'il sera appelé à tisser aux niveaux tant national qu'international, le futur C.E.S. est promis à jouer un rôle majeur et un aiguillon sûr et fiable pour les décideurs politiques et économiques lors de l'élaboration des stratégies de développement durable en même temps qu'il devra s'attacher prioritairement, une fois constitué, à élaborer la nouvelle charte sociale et à donner son avis sur « la cohérence et la synergie devant marquer les plans de développement et les politiques sectorielles ainsi que sur les moyens à mettre en œuvre pour en consolider la portée régionale ». Omniprésente dans les discours Royaux, notamment depuis le lancement de l'initiative marocaine d'autonomie élargie pour les provinces sahariennes, la dimension régionale est ainsi réaffirmée avec force et interpelle l'Exécutif et les instances élues dont, justement, le futur C.E.S. à l'inscrire parmi leurs priorités absolues et à contribuer, ce faisant, à conforter les importants acquis engrangés par le Maroc depuis le début du nouveau règne en matière de gouvernance institutionnelle aussi bien qu'à renforcer la crédibilité des institutions élues, parlement en tête, et à consolider l'union et la cohésion nationales autour de ses objectifs vitaux et de ses valeurs fondamentales dont la défense de l'unité et de l'intégrité territoriale du pays.