Grosse désillusion pour notre Haddaoui à Beyrouth, dont l'équipe battue en demi-finale par la Côte d'Ivoire au tournoi de football aura raté la finale qui lui semblait promise. En tout cas, Mustapha, lui, y croyait ; après la victoire face à la France (toujours une référence même quand elle est composée de quasi inconnus dont même la presse hexagonale ne parle pas), Haddaoui a beaucoup parlé et il s'est vu très haut, très loin mais après la défaite face aux Ivoiriens, il évoqua le manque de préparation, stage trop court, entre autres, de nos joueurs. Bon d'accord, mais ne valait-il pas mieux le dire avant ? Et rester aussi modeste dans les victoires qu'on est accablé par la défaite. On passera cette erreur d'appréciation au méritant Mustapha piégé par un « Rajaoui », l'Ivoirien Alain Gouamené qui avait gardé les buts du Raja… et qui est un bon copain de Haddaoui. Avant lui, Blinda à Casablanca s'était vu vainqueur du tournoi de football de la Francophonie quand le Maroc a organisé les Jeux. Après avoir battu en demi-finale la France (3-0), le onze marocain pensait ne faire qu'une bouchée du Canada, en finale. Le Canada avec une équipe inconnue au bataillon créera la surprise en prenant le meilleur sur le Maroc par 4 buts à un. C'est comme ça et il faudrait qu'à force de subir des déceptions, on apprenne à en tirer les leçons. Le Kawkab de Fathi Jamal, battu par le Hassania d'Agadir à la « Botola », a bien choisi son week-end pour subir sa première défaite de la saison. Il est en bonne compagnie, puisque la Juventus (Italie), le Real Madrid (Espagne) et le Bordeaux de Chammakh (France) ont connu la même mésaventure dans leurs championnats respectifs. Pour Bordeaux, la presse a voulu faire porter la responsabilité de la défaite à la programmation du match après avoir joué mercredi en Ligue des Champions. Laurent Blanc, le coach bordelais, très classe, a rejeté cela d'un revers de main : « Pas du tout, on n'a pas d'excuses, on n'a aucune excuse quand on perd. On a mal joué. C'est tout». A Copenhague où le CIO votait pour les J.O. 2016, Chicago a été sorti, comme on le sait, au premier tour. Il a obtenu 18 voix pour 91 votants. Tokyo éliminé au 2ème tour n'a ramassé que 20 voix contre 22 au premier tour. Madrid est arrivé en finale et s'y est écroulé avec 32 votants contre 66 pour le Brésil. On sait que la candidature de Madrid a été « boostée » et portée par l'ex-président du CIO, Juan Antonio Samaranch, qui est même venu au micro pour une plaidoirie qu'il voulait émouvante : « Je vous demande et je le demande à mes amis (entendez par là tous les membres au CIO que Samaranch a bien gâtés et bien nourris du temps de sa présidence), oui je vous demande de donner à un homme qui a 89 ans, ces J.O pour Madrid, ville espagnole… ». Mais ses ex-obligés, n'ont pas eu la reconnaissance du ventre et ont estimé que le vieux renard leur a déjà fait le même coup pour Barcelone en 92, et ils ont décidé d'aller à Rio, la ville de tous les superlatifs et à laquelle on ajoutera depuis vendredi dernier, le titre pour la plus grosse surprise de l'Histoire olympique. De l'avis général, Rio présentait le dossier technique le plus faible. Mais on sait que le vote ne repose que très peu sur le rapport d'évaluation donné par la commission que présidait Nawal. Mais ce n'est pas grave, notre ex-ministre se sera, au moins, bien baladé, se faisant courtiser par tous les chefs d'Etat et vedettes des villes candidates. C'est toujours ça de gagné et ça console d'avoir travaillé pour rien. Va-t-on devoir crier : « Vive la francophonie ! » ? Au vu des résultats de nos sportifs à Beyrouth, on pourrait bénir ces Jeux qui redonnent du rose aux joues de certains responsables qui ces derniers temps faisaient plutôt grise mine. Ainsi de Ahizoune, patron de l'athlétisme, qui, a là de quoi panser les douloureuses blessures de Berlin en attendant d'autres jeux plus huppés où le talent de nos futurs champions s'imposera à force de travail et de discipline… Un jour prochain, très prochain … Inchaâ Allah.