La 6ème édition des Jeux de la Francophonie s'est terminée en apothéose pour les représentants du Maroc avec un total de 47 médailles : 12 en or, 20 en argent et 15 en bronze, mieux qu'à Niamey au Niger en 2005. En athlétisme, c'était la dernière journée avec un 2ème triplé au 1500 m dames après celui des hommes la veille au 5000 m. En effet, ces dames ont terminé première (Lakhouad Ibtissame), deuxième (Hilali Siham) et 3ème (Aït Hammou Soltane). Au 800 m, Amine Laâlou a enlevé l'or alors que Mouhcine Amine a remporté le bronze. Au 5000 m dames Chaâbi Bouchra s'est accaparée l'or prenant ainsi en revanche sur le 10.000 m qu'elle avait raté de peu. Sa compatriote Hanae Ouhaddou après l'argent au triple saut féminin Chnaïk Jemaâ qui avait échoué la veille au saut en longueur a pu décrocher le bronze avec un saut de 13m 35. Deux autres médailles de bronze sont tombées dans l'escarcelle marocaine, il s'agit de celle de Zougari Idrissi au 200 m et du relai 4x400 m dames. Le 4x400 m hommes clôturera cette belle moisson avec un excellent Amine Laâlou qui a rattrapé au dernier tour tout le retard accusé par ses coéquipiers, donnant ainsi au Maroc une autre médaille d'argent. Ce lundi 5 octobre a vu se dérouler les finales de boxe avec 3 pugilistes nationaux. En 60 kgs, Haddioui Badredine, le jeune espoir marocain, croisait les gants avec le Français Cissokho Souleimane et s'est incliné par 10 pts à 4 après qu'il eut reçu un coup de tête de son adversaire que l'arbitre n'avait pas vu. Haddioui saignait beaucoup du nez après le combat, là où il avait été opéré quelques semaines avant. En 69 kgs Bilali Adil est tombé sur un des meilleurs boxeurs de cette édition, le Camerounais Mullema Joseph, qui n'a encaissé aucun point devant les 5 combats qu'il a livré auparavant. Bella a, quand même, pu lui marquer un point mais s'inclinera finalement sur le score de 6-1. Dans la catégorie des 91 kgs on attendait enfin de l'or par le biais de Arjaoui Mohamed, mais finalement c'est le Français Goulamirian Arsen qui l'emportera portant deux directs à Arjaoui qui le sonneront sérieusement et obligeant l'arbitre a arrêté le combat dès le premier round. Le staff technique était très déçu de ne pas avoir gagné de médailles d'or se consacrant seulement d'argent. Cependant, la boxe nationale s'est ben comportée durant cette 6ème édition et avec le travail qui se fait actuellement sous la conduite de Fadli le DTN et les entraîneurs Hanafi et Achiq, M. Belhadj et sa fédération auront de quoi être heureux à l'avenir. L'avenir, celui des footballeurs qui sont venus à Beyrouth reste indécis. En effet, que fera-t-on d'eux après ces Jeux de la Francophonie ? Cette question on se la pose tous ici. Seront-ils abandonnés ou essayerait-on de les récupérer et d'en faire la future équipe nationale A ? Ces joueurs sont jeunes, entre 18 et 20 ans. Ils sont pétris de qualités. Ils l'ont prouvé encore une fois face à une belle équipe du Canada qu'ils ont battue 3 à 1 et avec la manière et une bonne organisation à tous les compartiments de jeu. Haddioui a raison d'être fier d'eux, lui qui, en quelques semaines seulement, a pu accomplir un excellent travail et a pu mettre sur pieds une équipe compétitive et ramené une médaille de bronze dans un contexte où le football marocain vit une période noire. Certes qu'on aurait aimé avoir l'or, mais dans un climat aussi instable de notre football, le bronze reste une lueur d'espoir pour l'avenir. Et ce dernier peut être butant si on continue à porter de l'intérêt à ce groupe d'Ettourabi, Kachani, Ghazoufi, Byat entre autres. La balle est dans le camp du nouveau bureau fédéral ; à lui de concrétiser ou de mettre en touche. Saluons donc, ces belles performances réalisées par tous nos sportifs ici à Beyrouth que ce soit les judokas, les boxeurs, les athlètes ou encore les footballeurs. Ils étaient 73, ils ont ramené au pays 47 médailles au total dans 4 épreuves sur 5 (judo, boxe, football, athlétisme, tennis de table). Pour peu qu'on s'y intéresse sérieusement comme vient de le proposer M. Moncef Belkhyat, le sport national peut être source de bien belles choses.