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Les grands méchants de l'écran
CINE-STAR
Publié dans L'opinion le 05 - 10 - 2009


Gordon Mitchell
Toute la carrière de Gordon Mitchell peut sans doute se résumer en une scène du « Coup de parapluie » de Gérard Oury, qui y joue un tueur à gages, pénètre par erreur dans le bureau d'un agent de casting. Ce dernier prend Gordon pour un acteur venu postuler pour un rôle de tueur et s'extasie devant sa fabuleuse « sale gueule », s'étonnant de ne pas connaître un acteur au physique aussi incroyable et ignorant qu'il se trouve face à un véritable gangster. Bel hommage à celui qui fut sans doute l'une des plus fabuleuses et méconnues touches du cinéma de genre.
Du péplum au polar à quatre sous, en passant par le western spaghetti à deux lires, Gordon Mitchell a tout connu, et nous a laissés une filmographie au délicieux parfum de nanar.
De son vrai non Charles Allen Pendleton, dit « Chuck », Gordon Mitchell est né le 29 juillet 1923 à Denvers au Colorado. Ce robuste jeune homme (1 m 91) sert dans l'armée durant la seconde guerre mondiale et le conflit en Corée, puis reprend ses études après sa démobilisation et devient professeur d'éducation physique dans un lycée. Culturiste émérité, « chuck » débute parallèlement dans le spectacle en participant à des revues de cabaret où il montre ses imposants biscoteaux, apparaissant notamment dans les revues de « Mae West ». Il donne également des cours de culturisme à « Muscle Beach ».
Un jour, notre ami répond à l'annonce d'une société de production qui recherche des culturistes pour un tournage en Italie. Cinecitta offre alors de nombreuses opportunités de travail à des athlètes américains ou non, qui iront prêter leurs imposants physiques aux aventures d'Hercule, Maciste, Ursus et Ulysse. Charles Pendleton débarque en Italie pour tourner « Maciste contre le cyclope » et prend le pseudonyme de Gordon Mitchell qui lui avait naguère été suggéré par une voyante.
Cordon se voit proposer d'autres tournages et décide finalement de prolonger son séjour qui durera jusqu'à la fin des années 80. Il s'affirme rapidement comme l'un des acteurs les plus intéressants du péplum. Sans être à proprement parler un bon comédien, l'homme a un réel charisme, un fort capital de sympathie et surtout une fantastique trogne burinée qui lui permet de jouer aussi bien des rôles de bons durs à cuire que de méchants sadiques. Il tient bientôt les rôles principaux comme « Le géant de Métropolis », mélange bizarre de péplum et de science-fiction et dans « La colère d'Achille » où la guerre de Troie est reconstitué avec des bouts de ficelles et de vieilles poubelles.
Gordon Mitchell est une personne d'une gentillesse peu commune, au caractère doux et affable, aux antipodes de certains de ses rôles à l'écran. Sa bonté naturelle semble, hélas, lui avoir joué des tours. Nombre de réalisateurs et de producteurs en ayant profité pour rogner sur ses salaires, quand il ne s'agissait pas dans les cas extrêmes d'oublier tout simplement de le payer.
La fin du péplum ne prend pas Gordon Mitchell au dépourvu. Le jovial géant est désormais apprécié à Cinecitta. Comme son collègue et ami Richard Harrison, Gordon reste en Italie et devient un des acteurs les plus récurrents de la nouvelle mode du western-spaghetti.
Il va en tourner une quantité industrielle, s'illustrant surtout dans les productions les plus fauchées du genre. Il faut dire que Gordon a trouvé une bonne combine en construisant, quasiment à lui tout seul, un mini-village de western, à Manziana, dans la campagne romaine. Cette « Western Town » servira notamment de décor aux films à petit budget, qui ne peuvent faire le voyage pour aller tourner dans les paysages espagnols. Gordon joue dans de nombreux films tournés dans son village et apparaît ainsi dans « Macho Callaghan se déchaîne, « Planque-toi minable, Trinita arrive », le premier film de Joe Dante. Gordon est une présence régulière dans les films réalisés ou produits par Miles Deem (Demofilo Fidani), l'illustre auteur de « Karzan », médium de profession et parrain du cinéma de série Z romain. Les résultats financiers de son décor ne seront, hélas, pas à la hauteur des espérances de Gordon. De nombreuses productions abusent de sa bonne foi et en profitent pour ne pas lui payer les sommes promises.
Gordon Mitchell s'est éteint le 20 septembre 2003, à l'âge de 80 ans, laissant dans la plus grande affliction cinéphiles et amateurs de nanars, unis dans le souvenir d'un sacré bonhomme au parcours peu banal.


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