Qu'il s'agisse des examens du primaire, du collège ou bien du baccalauréat, les épreuves de la fin de l'année scolaire stressent aussi bien les élèves que les parents. À la joie de terminer une étape ou une année s'ajoutent parfois une certaine angoisse de performance et un besoin urgent de bien s'organiser. « Tu as révisé ? ». À l'approche des examens, c'est la question qui fâche nos petits. L'année scolaire s'est écoulée rapidement. Si pour certains, cette fin de l'année est synonyme de vacances et de repos, pour d'autres il s'agit d'une période difficile : la période des examens. C'est la dernière ligne droite pour les révisions et il est temps pour les élèves de passer à la vitesse supérieure. Les examens de fin d'année représentent une période stressante pour plusieurs enfants et adolescents. Malgré une bonne préparation, il arrive que les résultats aux examens ne soient pas satisfaisants. En effet, certains jeunes ont de la difficulté à gérer leur stress, d'autres ont des pensées négatives qui nuisent à leur concentration. « La première règle à retenir pendant la préparation de l'examen est la bonne organisation. En effet, la meilleure manière de s'y prendre est d'apprendre les leçons progressivement », explique Jihane Laraichi, coach scolaire. Malheureusement, cette règle n'est pas toujours facile à appliquer. Et c'est là où intervient le rôle des parents qui doivent aider leur enfant à mettre toutes les chances de réussite de son côté. Par des petits gestes quotidiens, ils peuvent apporter leur soutien à leur bambin pour qu'il puisse préparer plus sereinement les épreuves, en le conseillant et en le poussant à ne pas baisser les bras et à rester concentré sur l'objectif en lui montrant qu'ils ont confiance en lui. « Les parents doivent faire en sorte que leurs enfants restent positifs et optimistes. Cela leur permettra de mieux gérer le stress, même si la gestion de tension dépend plus de la personnalité de l'enfant et de son investissement au cours de l'année », indique la coach scolaire. Le message est clair : il est impératif de cesser d'angoisser son enfant. Bien au contraire, il faut lui insuffler la confiance en soi. « Les parents doivent inciter leurs enfants à s'adonner au sport et à la lecture. Ce sont les deux ingrédients essentiels pour leur épanouissement et leur réussite scolaire », informe Jihane Laraichi.
Les erreurs à éviter
Assister son enfant pendant tout le temps du travail, faire les choses à sa place, lui crier dessus parce qu'il ne comprend pas, lui imposer une méthode de mémorisation, l'exposer à des distractions, envoyer l'enfant dans un endroit isolé, charger l'emploi du temps de l'enfant avec plusieurs activités qui peuvent vite devenir une source de stress pour tout le monde, s'y prendre à la dernière minute tout en le mettant sous pression. Voilà quelques erreurs communes qui font que les révisions peuvent vite se transformer en une corvée et pour l'enfant et pour les parents. « Le rôle des parents est de guider, cadrer et superviser, sans trop s'impliquer ni vouloir tout contrôler », estime la coach. « Quand on a un enfant qui a du mal à démarrer ses révisions, il est nécessaire d'être présent pendant les 5 premières minutes, avant de se détacher et le laisser faire. C'est aussi le moment de s'investir un peu plus, en l'interrogeant et en vérifiant ses connaissances à la fin des révisions », conseille-t-elle.
Limiter le stress : l'effet ricochet
Selon Jihane Laraichi, le moyen le plus simple est d'arrêter de le stresser en premier lieu, et le moyen le plus efficace est d'arrêter de se tourmenter soi-même. L'enfant est comme une éponge qui absorbe les émotions de ses parents, même quand ils ne les expriment pas verbalement. Et c'est bien connu, le stress est contagieux. « Si les parents sont sereins et confiants, l'enfant le sera par ricochet. Et pour y arriver, la méthode est tout aussi simple qu'évidente : s'y prendre très tôt, installer un rituel quotidien, et rattraper toute lacune avant que cela ne s'accumule et devienne décourageant ou insurmontable », signale-t-elle.
Boostez son assiette !
Réguler son stress passe par une alimentation équilibrée qui évite les excitants et favorise les nourritures apaisantes. « Les boissons à base de caféine comme les sodas à la réputation tonique sont à maintenir à distance. Si elles stimulent sur le moment, elles déséquilibrent aussi le système nerveux », avertit Dr Yousra Moustafid, nutritionniste. Elle recommande de préférer des boissons comme de l'eau citronnée, riche en vitamine c, et de proposer souvent des pâtes et des céréales complètes pour éviter les coups de pompe. « N'oubliez pas les poissons gras ou les graines de sésame, utiles pour le cerveau et le système nerveux. Faites la part belle aux aliments riches en vitamines B qui agissent sur la régulation du système nerveux », insiste la nutritionniste.
Meryem EL BARHRASSI Surveiller le sommeil : les conseils à suivre Pour chasser les ruminations mentales au moment de se coucher et profiter d'une nuit réparatrice, Jihane Laraichi suggère d'adopter la technique suivante : « Proposez à votre enfant/ado d'avoir sur sa table de nuit un carnet et un crayon. S'il sent venir des pensées angoissantes, qu'il les note en se proposant d'y revenir le lendemain matin. Une manière de réévaluer ses pensées négatives à la lumière du jour et de les mettre à distance ». La coach scolaire ajoute que les exercices de respiration sont très utiles quand on sent le sommeil s'éloigner : « Votre enfant peut utiliser la respiration ventrale et ajouter sur l'expire une parole intérieure d'apaisement. Par exemple : 'calme', à prononcer en l'étirant, ce qui devrait donner : 'caaaaaaaalllmme'. Ces mots inducteurs vont lui permettre de lâcher prise ».