Jusqu'à l'indépendance du Maroc, quiconque s'intéressait aux affaires politiques et désirait se tenir au courant des dernières nouvelles ne pouvait faire autrement que d'acheter des journaux ou d'écouter la radio. Les deux médias étaient les vecteurs principaux de la transmission de l'information. Ce n'est que quelques années après l'indépendance du pays, que la télévision publique a commencé peu à peu à s'installer dans les foyers marocains. Le 13 avril 1928, sous la supervision de l'Office Chérifien des Postes et Télégraphes, l'ancêtre de la SNRT, Radio Maroc émet pour la première fois sous le protectorat. En matière d'audiovisuel, le Maroc a, de ce fait, innové. Dans les années 50, le pays avait vécu une toute première aventure menée par la société française "TELMA" qui voyait dans la communauté européenne au Maroc un public potentiel. Telma aura été la toute première chaîne de télévision en Afrique. À ses débuts, elle ne diffusait que trois heures par jour à Casablanca, puis à Rabat, dont une partie en arabe. Georges de Caunes y présentait le journal télévisé en langue française.
La Compagnie des compteurs de Montrouge, pionnière dans le développement de la télévision française, est son principal investisseur. En 1951, les autorisations d'exploitation et de diffusion ont été données à "TELMA" qui n'a démarré ses émissions qu'en 1954.
Cependant, la station éprouve des déboires budgétaires et suspend ses émissions en 1955. En 1957, la société est mise en liquidation.
La chaîne publique marocaine, pour sa part, devait entrer en service quelques années après l'indépendance, le 3 mars 1962, en noir et blanc. La couleur, ou ce que les connaisseurs appellent la "Secam b" ne verra le jour qu'à partir de 1972.
Devenue en octobre 1966 un établissement public doté de la personnalité morale et de l'autonomie financière, la Radiodiffusion marocaine sera rétrocédée à l'administration en janvier 1968. La RTM est ensuite rattrapée par l'Administration centrale du ministère de l'Information en 1978.
Dans un contexte de libéralisation du paysage audiovisuel marocain et de concurrence accentuée, la Société Nationale de Radiodiffusion et de Télévision (SNRT) a pris en avril 2005 la succession de la RTM, toujours administration publique. Les 2300 salariés de l'ancienne RTM voient alors leur statut changer, puisque le groupe n'est plus une administration mais une société d'Etat autonome. De nombreux projets de modernisation sont alors mis en place, tant au plan de la structure de l'organigramme que de la création de chaînes thématiques, du démarrage d'un portail Internet, de l'avènement de la TNT et de la Télévision Mobile Personnelle.