Un dirigeant d'entreprise sur deux est confronté à un "déficit de résilience" alors que 53 % des cadres reconnaissent que leur entreprise ne répond pas à leurs aspirations. C'est le constat qui ressort d'une enquête sur la résilience des entreprises, effectuée par le SAS (Statistical Analysis System) . Le Maroc, en forte interaction avec son environnement international, n'échappe pas à la règle, comme en témoigne la perception de ses acteurs économiques confrontés à une « situation économique morose ». Trois années de perturbations et de pression économique se sont succédé, laissant derrière elles des entreprises chamboulées. Pour faire son enquête, le SAS a développé un nouvel outil d'évaluation de la résilience en ligne, permettant aux chefs d'entreprises d'évaluer la résilience de leur propre entreprise, sur la base des cinq règles de résilience essentielles : la rapidité et l'agilité, l'innovation, l'équité et la responsabilité, la culture et la maîtrise des données et enfin la curiosité.
L'objectif étant « d'aider les dirigeants de tous les secteurs à dépasser leurs concurrents en utilisant les données et l'analytique pour élaborer une stratégie de résilience durable », comme l'affirme Jay Upchurch, vice-président de SAS.
De décembre 2022 à janvier 2023, SAS a mené son enquête auprès de 2.414 cadres supérieurs d'entreprises comptant plus de 100 employés œuvrant dans les services financiers, la vente au détail/les biens de consommation, l'industrie manufacturière, les soins de santé...
Parmi cette niche, 70% étaient optimistes quant à l'avenir de l'économie de leur pays et 80% investissent actuellement dans la planification et dans la stratégie de résilience. Or, l'étude a décelé un écart entre l'importance que les cadres accordent à la résilience théorique et la résilience réelle de leur entreprise. En effet, 97% des cadres estiment que la résilience est très ou assez importante, mais moins de la moitié (47%) perçoivent leur entreprise comme résiliente. Près de la moitié (46%) admettent qu'ils ne sont pas totalement équipés pour faire face aux perturbations.
Dans le même sillage, le SAS a créé une méthodologie d'évaluation appelée « Resiliency Index » (indice de résilience) afin de comprendre comment la résilience s'inscrit dans les priorités et les investissements des dirigeants. SAS a classé les acteurs interrogés en trois catégories : résilience élevée (26%), résilience modérée (54%), faible résilience (20%).
« En utilisant l'indice de résilience, l'outil de recherche et d'évaluation que nous avons lancé, les entreprises marocaines seront en mesure de mieux identifier les points forts existants et les domaines où la croissance est possible. Ces informations les aideront à combler les lacunes et à renforcer stratégiquement les outils et les systèmes qui les rendent agiles face aux défis et aux perturbations. », précise le vice-président de SAS.