Contre toute attente, le Secrétariat d'Etat, prend ouvertement le parti d'accabler indûment le Maroc dans son rapport sur la situation des droits de l'homme dans le monde au titre de l'année 2022. Alors que ses rapports depuis 2016 n'ont eu de cesse de louer les progrès réalisés par le Royaume en matière d'administration pénitentiaire et de préparation à la réinsertion, le dernier est farci d'allégations infondées en réalité pour ne pas dire insidieusement et totalement biaisées. L'on est d'autant conforté dans cette conviction qu'en novembre 2022, le sous-secrétaire d'Etat, M. Tobin Bradley, après avoir visité le Centre national de formation de cadres de Tiflet et le centre de rééducation et de réforme de Casablanca et des rencontres avec le Délégué Général et d'autres responsables de la DGAPR, a formulé l'objectif de faire de ce centre un hub en matière de formation du personnel pénitentiaire pour la région MENA et le continent africain. Il était question dans cette visite de terrain d'apprécier les programmes et les capacités dont dispose la DGAPR dans ce domaine dans la perspective de réaliser cet objectif. C'est à cet effet que l'expert de INL Richard I. Robinson a effectué entre le 24 janvier 2023 et le 8 février une série de visites qui a couvert le centre de formation susmentionné et huit établissements pénitentiaires situées dans différentes régions du Royaume, y compris la prison locale actuelle de Laâyoune et le chantier de construction du nouvel établissement qui bientôt la remplacera. L'objectif de ces visites est de réaliser une évaluation de terrain des capacités et des ressources de la DGAPR en matière de capacités d'accueil, d'équipements, de logistique et de formation du personnel pénitentiaire. Cette dernière visite en a été suivie par une autre effectuée par toute une délégation constituée de directeurs de INL en service en Afrique et en région MENA pour évaluer les capacités logistiques et des programmes de formation du personnel pénitentiaire du Centre de formation susmentionné. Davantage, le Département d'Etat a rendu public tout récemment un rapport où il prise les efforts déployés par les institutions marocaines, y compris la DGAPR, en matière de lutte antiterroriste. En net contraste avec ces témoignages élogieux, le Département d'Etat a rendu public un rapport accablant et regorgeant de jugements infondés sur la situation des droits de l'homme au Maroc. Le parti pris de l'administration américaine contre les intérêts suprêmes du Royaume est d'autant plus évident qu'en nette contradiction avec sa proclamation en janvier 2021 de la souveraineté du Maroc sur son Sahara, le dernier rapport du département d'Etat va jusqu'à considérer le front Polisario comme un « mouvement de libération », alors qu'elle sait pertinemment qu'il est une organisation louche qui soutient le terrorisme dans l'ensemble sahélo-subsaharien et qui séquestre des sahraouis marocains dans des camps déplorables où tous les droits humains sont systématiquement bafoués. En outre, le rapport contient des allégations tendancieuses telles que l'assignation à résidence d'une femme alors qu'elle venait de prendre part au congrès du front Polisario dans les camps et à une audience au Parlement européen et d'imaginaires disparitions.
Cette regrettable virevolte rhétorique justifie également et amplement des allégations de mauvais traitement d'un détenu, de décès causés par covid-19 dans des conditions de surpopulation carcérale, ainsi que de non-séparation de catégories de détenus censées être logées séparément.
Comment le Département d'Etat pourrait expliquer ces flagrantes contradictions ? Au lieu de se tourner vers un Etat doté d'institutions crédibles pour obtenir les informations dont il a besoin pour établir son rapport sur la situation des droits de l'homme, il ajoute foi à des allégations fallacieuses de la part de personnes et de soi-disant ONGs connues pour leur volonté d'entacher l'image du Royaume. Ce n'est alors qu'après coup que l'on comprend pourquoi des alliés d'hier des Etats-Unis se sont résignés tout bonnement à lui tourner le dos. De même, l'on finit par comprendre ce que les Etats-Unis a fait en Irak et ce qu'il s'est empêché de faire en Syrie et pourquoi, toute honte bue, il s'est retiré d'Afghanistan. Il semble que les Etats-Unis a l'intention de larguer un vieux et indéfectible allié et de pousser le Maroc à se résigner lui aussi à lui tourner le dos.