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Intégration dans la vie active : Le gouvernement multiplie les initiatives en faveur des femmes
Publié dans L'opinion le 08 - 03 - 2023

Le gouvernement s'est fixé comme objectif de faire passer le taux d'activité des femmes de 20% à 30% d'ici 2026.
Autonomiser la femme c'est lui donner les moyens de lancer son propre projet. C'est dans ce cadre que s'inscrivent plusieurs initiatives gouvernementales sur l'emploi et l'entrepreneuriat. Parmi lesquelles, le programme Awrach. Le 6 mars dernier, le gouvernement a lancé la deuxième phase de ce programme destiné à créer des opportunités d'emplois temporaires aux chômeurs dans l'ensemble des régions du Royaume.

Comme annoncé par le gouvernement, un quota de 20% du nombre global des chantiers de "Awrach II" prendront en considération l'impact positif sur la population et son environnement et l'impulsion des objectifs des politiques publiques en matière de santé, d'éducation, de développement territorial, d'autonomisation de la femme et de promotion des catégories à besoins spécifiques.

C'est aussi le cas pour le programme Forsa qui vise à accompagner et financer les porteurs de projets. D'après le bilan de ce programme publié par la ministère du Tourisme en novembre 2022, les femmes porteuses de projets ont représenté la cible prioritaire dès son lancement. "Les projets portés par des femmes constituent, ainsi, 20% des financements accordés, en phase avec l'engagement du programme d'insuffler l'entrepreneuriat auprès de la cible féminine", ajoute la même source.

Objectif : 30% de taux d'activité

Ces initiatives multiples à l'endroit des femmes visent à accomplir un des objectifs fixés par le gouvernement Akhannouch : faire passer le taux d'activité des femmes de 20% à 30% à l'horizon 2026. Un défi de taille tant les femmes sont exclues du marché du travail au Maroc.

Selon les chiffres du Haut-Commissariat au Plan (HCP), 80,2% de la population féminine en âge de travailler n'accèdent pas à un poste rémunéré. Le pourcentage est de 77,2% en milieu rural et 81,7% en milieu urbain. De plus, deux femmes sur 10 ont une activité rémunérée hors de leur foyer et seule une femme sur 10 dispose de la rémunération correspondant au travail effectué. Selon la même source, près de 72,8% de la population qui ne sont pas à l'école et ne suivent aucune formation (NEET) sont des femmes.

Même constat côté entrepreneuriat. D'après le dernier rapport de l'Observatoire Marocain de la TPME (ONTPME) pour la période 2020-2021, moins de 24% des auto-entrepreneurs (AE) enregistrés en 2021 sont des femmes. Sur le total des AE enregistrés, près de 76% sont des hommes.

«Notre pays se classe à la 144ème position sur 156 pays sur l'indicateur genre et, compte tenu des fondements de notre économie nationale, le pourcentage de l'activité économique des femmes devrait atteindre 36 %", avait déclaré le Chef du gouvernement Aziz Akhannouch devant la Chambre des Conseillers en mai 2022.

Initiatives d'accompagnement

Pour augmenter ce taux d'activité des femmes, le gouvernement a formé un Comité national de suivi du déploiement des ateliers d'autonomisation économique des femmes, qui «est considéré comme un point d'entrée pour parvenir à l'égalité entre les femmes et les hommes et un levier pour améliorer les indicateurs économiques et sociaux pour l'autonomisation des femmes, ce qui augmenterait le taux de croissance de 1% par an", avait expliqué Aziz Akhannouch.

Aux côtés de ces programmes d'entrepreneuriat et d'emploi, le gouvernement veut aussi insérer les femmes à travers des incubateurs sociaux. La ministre de la Solidarité, de l'Insertion sociale et de la Famille Aawatif Hayar a ainsi annoncé en décembre dernier la création de 12 incubateurs sociaux de référence au niveau national. Le ministère compte également s'appuyer sur des incubateurs qui ont accumulé une expérience de terrain en matière d'inclusion sociale des femmes, à travers l'activité économique. En partenariat avec les Conseils régionaux, le ministère a également lancé le programme «Al Jisr pour l'autonomisation et le leadership» visant à former et accompagner 36.000 femmes.

Soufiane CHAHID

3 questions à Leila Doukali, présidente de l'Association des femmes chefs d'entreprise du Maroc
Quelle est la proportion de femmes entrepreneures aujourd'hui au Maroc et où se situent les barrières que rencontrent les femmes dans ce domaine ?
La proportion des femmes entrepreneures a régressé cette dernière décennie de 34% à 21% (taux femme actives...). L'esprit d'entreprise au Maroc continue d'être dominé par les hommes et le nombre de femmes entrepreneures a diminué ces dernières années suite au manque de financement et de levée de fonds ; la formation initiale ouvre peu de champs du possible à l'entrepreneuriat et l'entreprise reste encore une initiative emplie d'obstacles et de contraintes démultipliés. Aussi, la femme préfère le confort du salariat qui lui permet la non-prise de risques, afin d'assurer son rôle d'épouse, de mère. C'est un défi que peu d'entre elles osent franchir.
Quelle procédure faut- il adopter pour inciter les femmes à entreprendre davantage ?
La formation est une des priorités à accorder aux jeunes générations, ouvrant le champ dans le cursus à l'esprit d'entreprendre, à l'innovation et à la créativité. Certes, il faudra recenser et évaluer les secteurs dans lesquels les femmes peuvent créer et développer leurs entreprises. Il faut aussi combattre l'attitude franchement discriminatoire des établissements financiers envers les femmes et les lourdeurs administratives entravant la création d'entreprises, auxquelles sont confrontées les porteuses de projets, sans être « armées » pour les dépasser. Il s'agit aussi de développer les programmes d'accompagnement capables de répondre au potentiel de cette population et inciter au financement d'amorçage et le capital-risque.
Comment s'explique, selon vous, le faible taux de l'entrepreneuriat féminin au Maroc et comment y procéder ?
Le taux de l'entrepreneuriat féminin au Maroc demeure encore faible puisque les femmes sont censées assumer d'autres rôles, en plus des restrictions concernant le choix du secteur d'activité, et le manque de soutien de la part de la famille.Mais de nombreux leviers sont à l'étude afin de pallier aux inégalités, à savoir l'encouragement de l'innovation, du digital, et des partenariats, afin de rendre plus éligible un projet porté par une femme. L'objectif étant de mettre en exergue un écosystème entrepreneurial inclusif à l'aide de programmes adaptés de renforcement des compétences.

Mariem LEMRAJNI
L'info...Graphie
Global Gender Gap : Le Maroc toujours mal classé
Le Global Gender Gap Report est un rapport publié annuellement par le Forum économique mondial qui étudie les inégalités sociales et professionnelles entre femmes et hommes. Selon le rapport 2021, les inégalités ont baissé pour la moitié des 156 pays indexés. Toutefois, les femmes n'occupent toujours que 26,1% des sièges parlementaires et 22,6% des postes ministériels dans le monde. Sur la base de ce critère, le Maroc est classé 113ème sur 156 pays. L'écart économique entre les sexes n'a connu qu'une amélioration marginale depuis l'édition 2020 et devrait prendre encore 267,6 ans pour se résorber. De son côté, le Maroc est classé 148ème sur la base de ce critère.

Les écarts entre les sexes dans l'éducation et la santé sont presque comblés. Alors que 37 pays ont atteint la parité entre les sexes dans le domaine de l'éducation, il faudra encore 14,2 ans pour combler complètement cet écart en raison du ralentissement des progrès. Le Maroc se positionne à la 116ème place concernant l'écart dans l'éducation. Au niveau de la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du nord (MENA), le Maroc est à la 12ème place. Israël est à la tête du podium, suivi des Emirats Arabes Unis et de la Tunisie. Le Yémen, quant à lui, est à la 19ème et dernière place. Par ailleurs, une autre génération de femmes devra attendre la parité entre les sexes, selon ledit rapport.
Inégalités de genre : Un coût économique important pour le Maroc
La Direction des Etudes et des Prévisions Financières (DEPF) et ONU Femmes ont rendu public en mars 2021 une étude intitulée «Coûts économiques des inégalités de genre dans le marché du travail au Maroc». L'étude s'est intéressée à l'examen des coûts en termes de points de croissance et de bien-être engendrés par les obstacles auxquels se heurtent les femmes pour accéder au marché du travail.

De cette étude, il ressort que le Maroc accuse non seulement un retard par rapport aux niveaux mondiaux de participation des femmes à la population active, mais il enregistre également une tendance inverse, avec une réduction de 24% des taux d'activité depuis 2000. Cette tendance n'est que partiellement attribuable à la conjoncture économique ou à d'autres facteurs structurels, au regard du fait que sur la même période, les taux d'emploi et d'activité des hommes n'ont reculé que de 4% et de 10% respectivement.


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