Les réserves de change restent à un niveau confortable L'agence internationale de notation Fitch Ratings a confirmé le niveau de notation Investment Grade attribué au Royaume du Maroc avec une perspective stable le 14 septembre 2009, selon le ministère de l'Economie et des Finances. La dette en devises et la dette en monnaie locale sont ainsi assorties, respectivement, des notes 'BBB-' et 'BBB'. La note 'F3' de la dette à court terme en devises et la note de plafond souverain 'BBB' ont également été confirmées, ajoute la même source dans un communiqué. Selon Fitch Ratings, cité toujours par le communiqué, les confirmations de ces niveaux de notation sont soutenues par la résilience de l'économie marocaine face à la crise économique internationale, l'amélioration continue des finances publiques et la stabilité du système politique marocain. Le progrès réalisé en matière de diversification de l'économie notamment vers les activités à plus forte valeur ajoutée, et qui s'est traduit par un taux de croissance soutenu, sera donc un élément clef dans l'exercice d'évaluation du rating à moyen terme, indique Fitch Ratings. Et la même source de préciser que l'économie marocaine a résisté à la crise internationale et a enregistré une croissance de 5.6 % en 2008. Cette performance économique a aussi bénéficié de la diversification et de l'orientation de l'économie vers les industries et les services orientés vers l'export ainsi que des grands projets d'investissement, notamment dans l'infrastructure et le logement, a ajouté Fitch Ratings. L'agence a souligné aussi que le solde budgétaire s'est amélioré au cours de ces trois dernières années en raison des performances enregistrées au niveau des recettes fiscales et au niveau du contrôle de la dépense, et ce, malgré une augmentation importante des charges de compensation au titre des produits alimentaires et pétroliers. Cela a permis de réduire progressivement le ratio d'endettement qui a atteint 47.3 % de PIB en 2008, a ajouté l'agence. Fitch a également précisé que les banques marocaines n'ont pas été impactées par la crise financière globale, et ce, en raison de leur intégration relativement limitée dans le système financier global et d'une régulation rigoureuse par la Banque Centrale. Les échanges extérieurs du pays ont, cependant, été affectés par cette crise. Selon en effet l'agence, suite à cette crise, les échanges extérieurs ont souffert de la hausse des prix des matières premières et de la récession en Europe; ce qui s'est traduit par une détérioration du déficit du compte courant de la balance des paiements et une baisse des réserves de change. Une telle situation ne devrait cependant pas inciter au pessimisme. D'après l'agence internationale de notation, la position extérieure nette du Maroc reste meilleure que la médiane des pays notés dans la catégorie BBB et les réserves de changes restent à un niveau confortable. Par ailleurs, l'agence souligne que le niveau de pauvreté dans les zones rurales et la faiblesse relative des indicateurs sociaux, comparés à ceux des pays notés dans la catégorie Investment Grade, sont des éléments qui doivent être pris en compte. En termes de perspectives, Fitch s'attend à ce que les principaux ratios de solvabilité des finances publiques et des finances extérieures convergent vers les valeurs médianes des pays notés dans la catégorie Investment Grade.