L'Agence internationale de notation, Fitch Ratings, a attribué au Maroc le niveau de notation «Investment grade» avec une perspective stable. Le Maroc a beaucoup progressé aussi bien sur le plan économique que politique. C'est ce qui ressort de la note attribuée par l'Agence internationale de notation, Fitch Ratings, en date du lundi 14 septembre, et qui est du niveau de notation «Investment grade» avec une perspective stable pour le Royaume. Ces résultats ont été publiés dans un communiqué du ministère de l'Economie et des Finances, rendu public mardi 15 septembre. Le document souligne que la dette en devises et la dette en monnaie locale sont ainsi assorties, respectivement, des notes BBB- et BBB. Par ailleurs, la note F3 de la dette à court terme en devises et la note de plafond souverain BBB ont également été confirmées. Selon Fitch Ratings, les confirmations de ces niveaux de notation sont soutenues par la résilience de l'économie marocaine face à la crise économique internationale, l'amélioration continue des finances publiques et la stabilité du système politique marocain. Cependant, le progrès réalisé en matière de diversification de l'économie notamment vers les activités à plus forte valeur ajoutée, et qui s'est traduit par un taux de croissance soutenu, sera un élément clef dans l'exercice d'évaluation du rating à moyen terme. L'agence de notation a également précisé que l'économie marocaine a résisté à la crise internationale et a enregistré une croissance de 5,6% en 2008, ajoutant que bien que cette croissance soit en grande partie liée au rebond de production agricole, l'économie nationale a aussi bénéficié de la diversification et de l'orientation de l'économie vers les industries et les services axés sur l'export ainsi que des grands projets d'investissement notamment dans l'infrastructure et le logement. Aussi, selon l'agence, le solde budgétaire s'est amélioré au cours de ces trois dernières années en raison des performances enregistrées au niveau des recettes fiscales et au niveau du contrôle de la dépense et ce malgré une augmentation importante des charges de compensation au titre des produits alimentaires et pétroliers. Cela a permis de réduire progressivement le ratio d'endettement qui a atteint 47,3% de PIB en 2008. Fitch Ratings a indiqué que les banques marocaines n'ont pas été impactées par la crise financière globale en raison de leur intégration relativement limitée dans le système financier global et d'une régulation rigoureuse par Bank Al Maghrib, cependant l'agence n'a pas manqué de relever «le niveau de pauvreté dans les zones rurales et la faiblesse relative des indicateurs sociaux». Concernant l'impact de la crise internationale, Fitch a souligné que ce sont principalement les échanges extérieurs qui ont souffert de la hausse des prix des matières premières et de la récession en Europe, ce qui s'est traduit par une détérioration du déficit du compte courant de la balance des paiements et une baisse des réserves de changes.