L'Assemblée nationale a levé le voile sur la composition du nouveau groupe d'amitié France-Maroc dont la présidence a été confiée au député de la NUPES, Karim Ben Cheikh. Un député d'origine marocaine. Au Parlement français, la droite républicaine était l'une des plus ardentes défenseuses de l'amitié franco-marocaine parmi les formations politiques. Ces dernières années, Les Républicains puis l'ex LREM se sont succédé à la présidence du groupe d'amitié. Maintenant, ce n'est plus le cas. C'est désormais la gauche qui porte la charge de raffermir l'axe Paris-Rabat au sein du Palais Bourbon. Le député de la NUPES de la 9ème circonscription des Français établis hors de France, Karim Ben Cheikh, a été élu président du groupe d'amitié, apprend-on de l'instance législative qui vient de publier la liste des membres du groupe sur son site officiel. Succédant à l'ex ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, le député de la NUPES préside le nouveau groupe composé de 92 députés appartenant à plusieurs partis, dont le Rassemblement national, Les Républicains et Renaissance ainsi que d'autres formations moins représentées à l'hémicycle. Au sein de la liste des vice-présidents figurent deux députés d'origine marocaine. Il s'agit de Farida Amrani et Naïma Moutchou. La formation du nouveau groupe d'amitié intervient dans un moment de détente dans les relations franco-marocaines après une crise silencieuse qui a duré pendant des mois sur fonds de plusieurs désaccords. Le retour à la normale a été acté lors de la visite de la Cheffe de la diplomatie française, Catherine Colonna, au Maroc, d'où elle a annoncé la fin de la crise des visas et la reprise de la coopération consulaire. Ensuite, Paris a envoyé son nouvel ambassadeur, Christophe Le Courtier, qui est arrivé, jeudi dernier, à Rabat, mettant fin ainsi au vide diplomatique. Rappelons qu'une visite du président Français, Emmanuel Macron, est en cours de préparation. Bien qu'aucune date n'ait été annoncé, cette visite est prévue au début de l'année courante. Le Locataire de l'Elysée avait lui-même annoncé quelque mois plus tôt qu'il allait se rendre au mois d'octobre au Royaume. Une annonce qui n'a pas suivi d'effets.