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Mohamed Horani, Secrétaire général de la CGEM: Bilan positif des mesures de soutien mises en place par le gouvernement” Lors d'une rencontre avec les opérateurs économiques de la région Meknès-Tafilalet
“En dépit de la crise, un rythme de croissance élevé se situe pour l'année en cours entre 5 et 6%” La voie tracée par M. Mohamed Horani semble cristallisée dans le nouveau slogan de la CGEM (Confédération générale des entreprises du Maroc): « Entreprise marocaine: Oser et innover», slogan qu'il avait mis d'ailleurs en avant lors de sa campagne électorale avant qu'il ne soit adopté par le conseil d'administration comme étant celui de la CGEM. Lors d'une rencontre avec les opérateurs économiques de la région Meknès-Tafilalet, tenue vendredi au siège du conseil régional en présence du wali de la région, du bureau de l'union régionale de la CGEM et des élus, le patron des patrons a mis en exergue les grandes lignes de sa feuille de route. Tout en soulignant que son mandat coïncide avec une crise économique mondiale, M. Hourani, honoré par l'audience qui lui a été accordée par le Souverain à Al Hoceima, a précisé qu'il faut réussir le challenge d'un développement régional harmonieux, un pas vers un objectif plus ambitieux dans ce contexte, réussir le développement de notre pays. Evoquant la réunion du comité de veille stratégique, M. Hourani a indiqué que le bilan des mesures de soutien mises en place par le gouvernement est positif. Le Maroc qui s'est lancé dans une politique volontariste de grands chantiers a réussi à maintenir, en dépit de la crise financière mondiale, un rythme de croissance élevé se situant pour l'année en cours entre 5 et 6%. Les commandements de la CGEM Optimiste, M. Hourani pense à l'après crise. La vision de la CGEM, selon lui, est d'insérer l'entreprise marocaine dans l'économie du Savoir (Intelligence économique, innovation …). Pour concrétiser cette vision, plusieurs axes d'intervention ont été retenus dans le programme triennal 2009-2012, qui coïncide avec le mandat du président et qui vise la consolidation des acquis pour garder une image positive de la confédération et ce en la dotant de structures et d'équipes permanentes. * La valorisation du capital humain: La CGEM revendique un droit d'ingérence dans le système éducatif. L'enseignement, la formation, le cursus, la formation continue, les stages devraient répondre aux attentes des entreprises et se faire en étroite corrélation entre formation et emploi. * La compétitivité fiscale: Pour cet axe d'intervention, M. Hourani a évoqué non simplement la baisse de la fiscalité mais surtout une gestion rationnelle de l'impôt en termes d'heures de travail que cela nécessite. * La souplesse du marché de l'emploi: En particulier la réglementation des grèves. Un droit certes garanti, reconnait M. Hourani, mais dont la réglementation aidera à rendre l'entreprise plus compétitive. * La dynamisation de l'export: En rationalisant l'import et en améliorant l'offre exportable. * Le pacte de mobilisation positive: Il devrait inclure l'entreprise marocaine dans tous les chantiers du pays. * La justice: M. Hourani souhaite une participation active du patronat dans la réforme actuelle, il préconise le développement des solutions alternatives (arbitrage, médiation) plus rapide et moins coûteuses pour l'entreprise. * Les ressources humaines: Doter les unions régionales de ressources humaines permanentes et d'un budget selon le programme de chaque union afin qu'elles s'acquittent de leurs missions dans de meilleures conditions. * La compétitivité de la PME: Assurer la compétitivité de la PME, très dominante dans le tissu économique national, par des mesures fiscales incitatives, en s'assurant de l'opérationnalisation des mesures qui existent et surtout en équipant les PME d'un système d'information. * Une vision à long terme: Sur ce point, le patron de la CGEM a souligné que les stratégies sectorielles existantes (tourisme, artisanat, Maroc vert …) posent certains problèmes inhérents à ce type d'approche, en particulier certains risques d'incohérences entre les différentes stratégies qu'il faudrait identifier pour pouvoir les corriger. Il a insisté sur la déclinaison territoriale de ces stratégies au niveau régional. La CGEM a d'ailleurs lancé une étude sur les secteurs qui pourraient être négligés. En ce qui concerne les trois nouvelles commissions institutionnalisées au sein de la CGEM, elles tendent, selon le président, de concrétiser la vision innovante dans la démarche de la confédération. Ainsi, des commissions «innovation et relation avec l'université», «commerce extérieur» et «investissement» viennent s'ajouter aux 15 commissions déjà instituées et dont certaines ont changé d'appellation. C'est le cas de la commission des stratégies sectorielles (elle portait le nom de commission émergence). Cette dernière tend à faire le suivi de tous les chantiers lancée par les différents départements, la commission formation devient «commission Innovation». Les débats qui ont suivi ont porté essentiellement sur l'organisation des unions générales. L'assistance a été unanime sur la nécessité d'ouverture de la CGEM Meknès-Tafilalet sur toutes les entreprises de la région. Elle doit cesser de fonctionner comme un club fermé. Le président a lancé l'idée d'une élection sur programmes ; idée judicieuse pour faire émerger une élite patronale qui partage les mêmes valeurs, la même vision et qui s'inscrit pleinement dans la Maroc nouveau, celui de l'ouverture, de la méritocratie et du partage. L'entreprise marocaine n'a rien à envier aux meilleures entreprises du monde en termes de compétence et de performance, comme l'a annoncé lors des débats l'expert Aziz Fertahi, mais à condition de faire une rupture avec certaines modes de gestion révolues et obsolètes.