Comme prévu, la question du Sahara a été au cœur des entretiens entre la ministre françaises des Affaires étrangères, Catherine Colonna, et son homologue marocain, Nasser Bourita. La Cheffe de la diplomatie française a réitéré le soutien de son pays au plan d'autonomie sans dire plus. Une position positive, selon Nasser Bourita, qui a appelé Paris à prendre en compte les dernières évolutions qu'a connues le dossier ces dernières années. Détails. Interrogée lors la conférence de presse conjointe, la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna a défendu la position de la France sur le dossier du Sahara, en réitérant le soutien de son pays au plan d'autonomie proposé par le Royaume. Un soutien qui de date plusieurs années (depuis 2007). « La position de la France est bien connue de tous. C'est la position qui a le double mérite d'être claire et constante. Nous soutenons les efforts de l'Envoyé personnel du Secrétaire Général des Nations Unies. Nous souhaitons la reprise des négociations entre les parties en vue d'une solution juste et réaliste », a-t-elle indiqué, ajoutant : « la position de la France aux Nations Unies pour le renouvellement du mandat de la Minurso a été appréciée par le Maroc et nous l'avons mesuré lors des années passées avec constance ».
« Nous l'avons démontré à l'ONU et même lorsque nous étions un peu seuls à vouloir faire progresser quelques idées. Donc nous ne changeons pas » a-t-elle poursuivi, insistant sur le fait que « le Maroc peut compter sur l'appui de la France". "Le Maroc n'a jamais considéré la position de la France de négative" En effet, le point de presse a été une occasion pour chacun des deux responsables de se prononcer plus clairement sur ce dossier. Pour sa part, le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, s'est montré clair. « Le Maroc n'a jamais considéré que la position de la France est négative , a-t-il fait savoir, ajoutant que « la France a été depuis le début, pionnière dans l'appréciation et le soutien du plan d'autonomie ». Toutefois, le ministre a cité "le besoin d'adaptation" de la position française aux récentes évolutions régionales et géopolitiques. " Le besoin d'adaptation est sur la table et peut être examiné", a-t-il indiqué à cet égard. Le Chef de la diplomatie marocaine a réaffirmé la volonté du Maroc de trouver une solution dans le cadre onusien, tout en faisant part de son refus de l'idée que le processus onusien soit une fin en soi. " Le processus politique doit nous amener vers une solution", a-t-il expliqué.