La presse française a encensé le grand exploit du Maroc, qui devient la première équipe africaine et arabe à se qualifier pour les demi-finales d'une Coupe du Monde, après sa victoire samedi contre le Portugal (1-0). La victoire du Maroc en quarts de finale de Coupe du monde constitue une "délivrance pour toute l'Afrique", écrit le quotidien sportif « L'Equipe », pour qui cette première victoire d'un pays du continent en quarts de finale de Coupe du monde a été vécue comme un succès pour tous. Les Marocains sont devenus des "héros sans frontières", relève le journal. "Une déflagration. L'onde de choc s'est ressentie sur des milliers de kilomètres, sur tout un continent, sur cette terre folle de foot", relève le média français, ajoutant que la performance des Lions de l'Atlas restera gravée à jamais dans les cœurs. Face à des Portugais impressionnants au tour précédent face à la Suisse (6-1), le Maroc a encore fait preuve d'une "solidité défensive impressionnante", poursuit-on, ajoutant que "meilleure arrière-garde du tournoi (un seul but encaissé), la formation de Walid Regragui a pourtant dû composer sans Nayef Aguerd ni Noussair Mazraoui derrière, et avec son capitaine Romain Saïss dont la cuisse gauche strappée a cédé à la 57e minute". Le « Figaro » relève, de son côté, que Youssef En-Nesyri, auteur du but de la qualification marocaine, est devenu le "héros d'une nation" qui est "entrée dans l'Histoire de la Coupe du monde". "Si l'attaquant de Séville n'a pas eu de nombreuses occasions, il a eu le mérite de convertir la bonne. Et c'est ce que le peuple marocain et le monde du football retiendront", estime la publication, ajoutant que s'il faut certes un buteur pour gagner, il faut également un "excellent" gardien pour ne pas perdre. "Et Yassine Bounou l'a prouvé une nouvelle fois. Le portier marocain est l'un des artisans de cet exploit avec des parades de grande classe", note le média, faisant valoir que toujours calme et rassurant, le gardien a soulagé sa défense à plusieurs reprises en écartant le danger en ce qui représente un " nouveau match référence pour lui". "Le Monde" souligne, de son côté, que le "rugissement" a englouti le stade et son écho s'est répercuté dans chaque rue du Maroc, et jusqu'aux plus hauts sommets de l'Atlas, quand l'arbitre de la rencontre a mis son sifflet à la bouche pour la dernière fois de la soirée, et "libéré tout un peuple". L'équipe marocaine a "fait voler en éclats le plafond de verre" des quarts de finale d'une Coupe du monde sur lequel le Cameroun en 1990, le Sénégal en 2002 et le Ghana en 2010 s'étaient brisé les dents, rappelle le grand tirage, faisant valoir que cinq jours après avoir terrassé l'Espagne, "le Maroc a achevé sa conquête de la péninsule ibérique samedi". Dans cette première Coupe du monde du monde arabe, "les Lions de l'Atlas veulent voir plus loin", soutient le quotidien. "Jeune Afrique" note, pour sa part, que les joueurs de Walid Regragui ont construit leur succès en utilisant les mêmes recettes que celles qui fonctionnent si bien depuis leur premier match face à la Croatie (0-0, le 23 novembre). "Une défense de fer, une énorme solidarité, un état d'esprit impeccable, une habileté technique évidente pour exploiter les phases offensives, et un peu de réussite, comme sur le but inscrit à la 41e minute par Youssef En-Nesyri, l'attaquant du FC Séville", remarque-t-on. RFI évoque à son tour "un exploit monumental" du Maroc qui "est désormais dans l'Histoire" en devenant le premier pays d'Afrique et du monde arabe à atteindre les demi-finales d'une Coupe du monde. Le stade Al Thumama de Doha s'est encore enthousiasmé pour les Lions de l'Atlas. Cette fois, il s'agissait pour les hommes de Walid Regragui de se hisser en demi-finale, un rêve inenvisageable il n'y pas si longtemps, écrit la radio française, ajoutant qu'après être sortis de la phase de poules en tête et avoir éliminé l'Espagne en huitièmes aux tirs au but, tout restait possible pour les Lions de l'Atlas.