Le président de la FRMF, Ali Fassi Fihri, a convoqué mercredi soir, de toute urgence, une réunion du bureau fédéral qui devait se tenir hier (jeudi) à 11 h 30. Le principal thème de cette réunion était inspiré par le communiqué faisant état des décisions royales (voir ci-dessus) quant à l'urgente restructuration du football national. Il est évident que la réunion fédérale n'avait pas du tout pour objet le remplacement de Lemerre, cela aurait été d'une banalité affligeante. N'en déplaise aux amateurs de sensationnalisme qui depuis dimanche soir, annonce une réunion urgente pour limoger Lemerre. Il y a eu tellement, par voie de presse, d'annonces de réunion du bureau fédéral que des membres fédéraux ont vu, dans leur travail personnel, des personnes qui ne venaient pas aux rendez-vous professionnels, car celles-ci supposaient que les Fassi Fihri, Alami, Tazi, Allem et autres étaient à Rabat à la FRMF. Aussi, hier matin dès l'annonce de la réunion, la vraie cette fois-ci, du B.F, il y eut précipitation vers le siège de la FRMF pour ramasser les restes de Lemerre à la petite cueillere. Or, bien sûr, la politique de redressement du football amorcée avec le changement total du bureau fédéral, et l'intérêt particulier qu'y apporte le Souverain ne saurait se limiter à un changement de tête sur le banc de touche des Lions de l'Atlas. D'abord le nerf de la guerre : l'argent. Pour sortir de la gestion à la petite semaine, qui fait par exemple qu'une chaîne comme ART peut contrôler la programmation de notre championnat, voici les sponsors traditionnels du foot national appelés à augmenter leur apport financier, CDG – Bank El Maghrib et OCP amèneront chacun, 7 milliards et demi chaque année, et ce, pendant 5 ans, délai pour lequel la nouvelle structure du football doit apparaître en plein jour cela sans compter la contribution du Fonds Hassan II. Les coéquipiers de Fassi Fihri doivent se mettre à la tâche et sérieusement, comprendre qu'il n'y a pas que l'équipe nationale dans le foot. Il va falloir donc, et très vite, et tout de suite, se mettre à la réflexion et à l'action. S'éloigner des polémiques, voire même les susciter, car souvent hélas, les membres fédéraux se comportent comme des supporters quand ils ne créent pas la zizanie au sein de la presse sportive, une presse sportive qui a déjà assez de mal pour se structurer elle aussi. S.M. le Roi Mohammed VI a élevé les débats et attend une refonte pour que l'on asseoit, enfin, le foot sur un socle solide qui lui permettra de s'élever. Une fois cela réalisé, la personne qui présidera l'édifice et ceux qui conduiront la politique de travail, ne compteront plus guère. Et le problème de l'équipe nationale et de son coach éternel limogé (on a dépassé le mythe de Sisyphe dans ces histoires de coaches nationaux) sera automatiquement résolu. A Ali Fassi Fihri de resserrer les boulons, de bien utiliser son staff, de donner un coup de collier pour que tous aient une vision à la dimension de la responsabilité qui leur est échue et qu'ils soient donc dignes de la confiance placées en eux. Beau challenge, beau défi et l'on peut déjà le qualifier d'historique, car jamais volonté de réforme, vraie, n'a été aussi explicite.