Il est le premier dirigeant européen à avoir rencontré la nouvelle Première ministre italienne. Un mauvais signal pour certains élus de gauche qui déplorent l'absence de «réserve» ou de «nuance» du chef de l'Etat. Plusieurs personnalités de gauche ont critiqué ce lundi le président Emmanuel Macron qui a rencontré dimanche soir à Rome la nouvelle Première ministre italienne d'extrême droite, Giorgia Meloni, tout juste entrée en fonctions. Le président français n'était «pas forcément obligé d'être au premier rang de cela», a déclaré le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, Boris Vallaud, à l'antenne de Sud Radio, rappelant qu'Emmanuel Macron était le premier dirigeant européen à rencontrer Giorgia Meloni, qui a pris ses fonctions dimanche. «Il faut être sans naïveté, sans complaisance, avec un gouvernement qui est un gouvernement d'extrême droite, avec une première ministre qui est issue d'une famille politique admiratrice de Mussolini», a-t-il estimé. La sénatrice PS Laurence Rossignol a mis en garde contre «L'accoutumance aux dirigeants d'extrême-droite et leur banalisation (qui) sont dangereuses ». Emmanuel Macron, venu à Rome pour participer à un forum international sur la paix dimanche et pour une audience avec le pape François ce lundi, a finalement rencontré la nouvelle dirigeante italienne en toute discrétion et à l'abri des caméras, dimanche soir, pendant un peu plus d'une heure.