La société publique russe Arktikugol, spécialisée dans l'extraction et l'exploitation du charbon, étudie la possibilité d'entrer sur le marché marocain, pour faire face à la crise que traverse le pays, annoncent les médias russes. À partir du 10 août, les 27 pays membres de l'Union Européenne ne peuvent plus importer de charbon russe. Cette décision prise par l'UE intervient suite au conflit russo-ukrainien. Le journal russe « Neft Gaz » a indiqué qu'en présence des sanctions, la compagnie minière Arktikugol est à la recherche d'autres marchés, ce qui a amené l'Etat russe à envisager d'établir des échanges avec le Maroc, l'Egypte et la Turquie dans le domaine du charbon. Dans ce contexte, le directeur de la société, Neferov Ivanovich, a affirmé qu'« il n'y a pas eu de ventes jusqu'à présent cette année », exprimant son espoir de développer de nouvelles méthodes logistiques pour commercialiser le charbon russe sur d'autres marchés. « Il y a un marché marocain et un autre égyptien. Il y a la Chine et l'Inde, certes la distance est grande, ce qui n'est pas toujours rentable, mais les travaux sont menés activement et je suis sûr que nous trouverons une solution », a ajouté Neferov. Neft Gas a indiqué que le Conseil d'administration d'Arktikugol a l'intention, d'ici fin 2022, de restructurer complètement sa politique commerciale, ajoutant que la prochaine étape consiste à trouver des compagnies maritimes capables d'expédier et d'exporter du charbon. Il est à noter que Arktikugol Mining Company vend environ 120.000 tonnes de charbon par an.