L'accord devrait permettre une sortie par la Mer noire des céréales ukrainiennes bloquées par la guerre et un allégement des entraves à l'exportation de grains et engrais russes. Selon la présidence turque La Russie et l'Ukraine vont signer un accord sur les exportations de céréales à Istanbul vendredi après-midi, la même source a précisé hier que le président turc Recep Tayyip Erdogan et le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres, ainsi que des représentants de la Russie et de l'Ukraine, participeront à la cérémonie de signature. Un accord est "possible dans les prochains jours", avait affirmé jeudi dans la matinée le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu. Cet accord permettra une sortie par la Mer noire des céréales ukrainiennes bloquées par la guerre et un allégement des entraves à l'exportation de grains et engrais russes. Lors d'un entretien à la chaîne de télévision publique TRT, Cavusoglu se dit optimiste et ajoute que cela représente un vrai espoir pour la céréale, et espère que des bonnes nouvelles seront annoncées les prochaines journées, à cet égard. Dans le même contexte, le porte-parole adjoint de l'ONU, Farhan Haq, a annoncé qu'Antonio Guterres et ses deux négociateurs, à la manoeuvre depuis plus de deux mois, étaient attendus de manière imminente à Istanbul. "Le secrétaire général se rendra jeudi soir à Istanbul, en Turquie, dans le cadre de ses efforts pour assurer un accès mondial complet aux produits alimentaires ukrainiens et aux aliments et engrais russes", a-t-il dit. Selon les diplomates, Washington a récemment promis des garanties dites "de confort" pour que des sociétés de transport puissent fournir à la Russie des navires de gros tonnage pour l'exportation de ses céréales et engrais sans être inquiétées par les sanctions. Moscou a affirmé que ces dernières ne lui permettaient de recourir qu'à de petits navires à la capacité insuffisante pour ses exportations. L'accord attendu entre l'Ukraine et la Russie devrait avoir pour effet rapide de faire baisser les cours, en très forte croissance ces derniers mois. La crise alimentaire qui en découle menace plusieurs pays dans le monde d'un risque de famine, notamment en Afrique subsaharienne, mais aussi au Liban ou en Egypte.