La porte-parole du département d'Etat américain a confirmé des informations selon lesquelles le Qatar aurait organisé des pourparlers indirects entre Washington et Téhéran, concernant un retour des Etats-Unis à l'accord sur le nucléaire. Les médias iraniens ont révélé, mardi, que le négociateur en chef sur le nucléaire, Ali Bagheri Kani, était arrivé dans la capitale qatarie Doha, à un moment où l'envoyé spécial américain effectue une visite dans ce pays arabe, afin de discuter du dossier nucléaire de Téhéran. Le journal d'Etat «Tehran Times» a publié une photo de Bagheri Kani dans le hall d'un hôtel qatari, accompagné de l'ambassadeur d'Iran à Doha, Hamidreza Dehghani. Selon la même source, Bagheri se trouvait à Doha «pour reprendre les pourparlers» liés à un retour des Etats-Unis dans le giron de l'accord nucléaire de 2015. Plus tôt dans la journée, l'ambassade de Washington à Doha a annoncé que l'envoyé spécial américain pour les affaires iraniennes, Robert Malley, avait rencontré le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, le Cheikh Mohammed bin Abdulrahman Al Thani. L'ambassade américaine a indiqué, dans un communiqué, que les deux responsables ont discuté à Doha du «partenariat solide entre les Etats-Unis et le Qatar, et des efforts diplomatiques conjoints concernant l'Iran». L'arrivée de Malley et de Bagheri à la capitale qatarie s'est faite à un moment où des sources américaines et iraniennes avaient confirmé que Doha allait accueillir des pourparlers indirects entre Washington et Téhéran, portant sur le retour des Etats- Unis à l'accord sur le nucléaire. Le Qatar en intermédiaire des pourparlers indirects Les médias américains, dont les chaînes d'information Al-Hurra et CNN, ont rapporté, dans la journée du lundi, les déclarations de la porte-parole du département d'Etat américain, dont le nom n'a pas été mentionné, confirmant des informations de presse selon lesquels le Qatar aurait organisé des pourparlers indirects entre Washington et Téhéran concernant un retour des Etats-Unis dans le giron de l'accord nucléaire. Jusqu'à 08 h 27 GMT, ce mardi matin, le gouvernement qatari n'avait encore émis aucune confirmation officielle du fait que Doha allait accueillir les pourparlers indirects entre Iraniens et Américains. Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh, a déclaré, lors d'une conférence de presse tenue lundi, que «des négociations sur la levée des sanctions entre l'Iran et les Etats-Unis auront lieu indirectement cette semaine dans l'un des pays du Golfe», rapporte l'agence de presse officielle IRNA. Il y a deux jours, l'Iran et l'Union européenne ont convenu de sortir de l'impasse qui paralyse les pourparlers nucléaires de Vienne, depuis trois mois, à la suite des réunions du coordinateur de la politique étrangère de l'Union européenne, Josep Borrell, à Téhéran, avec le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, et le chef du Conseil suprême de sécurité nationale, Ali Shamkhani. Les principales divergences entre l'Iran et les Etats-Unis tournent autour du retrait des organisations liées au Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) des listes terroristes et les garanties du non-retrait des futures administrations américaines de l'accord sur le nucléaire.