Les ministères de l'Industrie et de l'Energie viennent de signer deux déclarations conjointes visant à accélérer la décarbonation de l'outil industriel et renforcer la production en hydrogène vert. Le Royaume vient de franchir un nouveau pas vers la décarbonation de son outil industriel. En témoigne la visite au Royaume de Gerd Müller, directeur général de l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) le lundi 16 mai. Ce dernier s'est tour à tour réuni avec le Chef du gouvernement Aziz Akhannouch et les ministres de l'Industrie et de l'Energie, Ryad Mezzour et Leila Benali. HFC et Hydrogène Cette visite a été l'occasion de présenter deux déclarations conjointes entre l'ONUDI et les ministères de l'Industrie et de l'Energie portant sur la décarbonation de l'outil industriel national. « Nous nous apprêtons à signer deux déclarations conjointes, la première ratifiant le Processus de Kigali qui vise à éliminer les rejets de hydrofluorocarbones (HFC) et la seconde sur la production de l'hydrogène vert », a annoncé Ryad Mezzour, ministre de l'Industrie, avant de préciser « nous avons la chance d'avoir l'une des capacités de production les plus compétitives au monde pour l'hydrogène vert et nous saurons en faire bon usage ». Des déclarations conjointes qui visent à renforcer les efforts consentis par le Royaume en matière de décarbonation de son outil industriel. Un chantier de taille qui devrait permettre à la plateforme Maroc d'assurer sa transition écologique et se conformer aux cahiers de charges de l'Union européenne, qui reste le principal client de l'outil industriel marocain et qui a fait de la décarbonation une priorité, tant en matière de production installée que de sourcing. « Nous n'avons pas hésité à investir massivement sur les énergies renouvelables, ce qui nous a permis de nous positionner comme l'un des leaders de la région en matière de transition énergétique », a souligné Benali. Pour cette dernière, le Royaume a toutes les cartes en main pour se positionner comme « un potentiel leader » en matière de production d'hydrogène et d'ammoniaque vert, qui devraient s'ajouter aux capacités installées de production éolienne (onshore et offshore), solaire, de biomasse ou encore aux futurs champs gaziers. Top Invester Une projection optimiste confortée par la baisse attendue de 30% des coûts de productions des technologies, drivées par la réduction des coûts dans le renouvelable et l'accélération dans le développement des technologies de l'électrolyse. Des indicateurs qui rassurent sur les capacités du Royaume à atteindre son objectif de décarboner 52% de sa capacité installée avant 2030. « Le Maroc est un leader global en matière d'hydrogène et le top invester dans le domaine en Afrique de l'Ouest », a salué Gerd Müller, avant de rappeler que « le Royaume est le plus important partenaire de l'ONUDI sur le continent africain, et ce, depuis les années 1990. Ce qui à ce jour, le partenariat entre le Royaume et l'ONUDI a permis l'implémentation de 200.000 solutions ». La coopération entre le Maroc et l'ONUDI est loin de se limiter à la décarbonation mais vise également à accompagner la feuille de route industrielle du gouvernement notamment en matière d'agroalimentaire, e-commerce, économie circulaire, gestion des déchets, énergie ou encore la coopération Sud-Sud. Foncier industriel
Le ministère de l'Industrie vient d'officialiser le lancement du portail dédié au foncier industriel. Un projet de taille développé en coopération avec le Fonds américain Millenium (MMC) et qui vise à renforcer l'attractivité de la plateforme Maroc. Ce site devrait offrir aux investisseurs de manière instantanée un maximum d'informations sur le foncier à vocation industrielle, ce qui par ricochet permettra de fluidifier et renforcer la captation d'IDE. Le portail a également pour vocation de servir d'outil de suivi et d'analyse prospective à la tutelle, de manière à mettre à jour et corriger au fur et à mesure la stratégie de développement industriel, tout en impliquant l'ensemble des acteurs concernés depuis les aménageurs-développeurs, jusqu'aux opérateurs économiques en passant par les Centre régionaux d'investissement.