Le ministre espagnol des Affaires étrangères, de l'Union Européenne et de la Coopération, José Manuel Albares, a affirmé, ce mardi, qu'en soutenant l'initiative marocaine d'autonomie comme « la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend » au sujet du Sahara marocain, l'Espagne veut contribuer à résoudre cette question qui n'a que trop duré. L'objectif qui présidé à cette décision est de « contribuer à mettre fin à un conflit qui dure depuis plus de 46 ans », a relevé M. Albares au Sénat espagnol, assurant que l'Espagne a emboîté le pas à d'autres puissances mondiales ayant soutenu l'approche marocaine. La position de l'Espagne est « très similaire à celle adoptée par la France et l'Allemagne, à savoir que le plan d'autonomie marocain est la base la plus réaliste », a insisté le chef de la diplomatie espagnole. « Je ne vois pas que quiconque pense que la position de ces deux pays se situe en dehors de la légalité internationale », a fait observer M. Albares, précisant que la position exprimée par le gouvernement espagnol est conforme à la Charte des Nations Unies et aux résolutions du Conseil de Sécurité, y compris la dernière résolution 2602. Elle s'inscrit également dans le cadre du soutien de la mission de l'envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara, Staffan de Mistura, a-t-il encore ajouté. Par ailleurs, M. Albares a mis l'accent sur l'importance des relations avec le Maroc, assurant que « la relation avec notre voisin du Sud est fondamentale en termes de gestion des flux migratoires, de sécurité et de lutte contre le terrorisme ». Il convient de rappeler que Staffan de Mitsura s'est entretenu, lundi 21 mars à Bruxelles, avec le ministre espagnol des Affaires étrangères. L'émissaire onusien a pris bonne note du soutien de M.Albares à un processus facilité par l'ONU sur le Sahara marocain. De Mistura continue de compter sur le soutien des parties concernées à ses efforts visant à une reprise constructive du processus politique. Lors d'une conférence de presse ultérieure, ledit ministre a déclaré que l'Espagne considère « l'initiative marocaine d'autonomie, présentée en 2007, comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend ». La nouvelle position espagnole a été explicitée dans la lettre envoyée, vendredi, par le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, à SM le Roi Mohammed VI. Rabat et Madrid ont pu ainsi tourner la page de la crise diplomatique qui les a opposées pendant des mois suite à l'affaire Brahim Ghali.