Le président des îles Canaries, Ángel Víctor Torres, s'est félicité de la réconciliation officielle ente le Maroc et l'Espagne. Une bonne nouvelle, selon lui, pour le renforcement de la coopération migratoire. Ce dernier est resté, pourtant, ambigu en évoquant la question du Sahara. Détails. La réconciliation entre le Maroc et l'Espagne après la crise diplomatique a eu un retentissement tel qu'elle ne laisse personne indifférent en Espagne. Le président des îles Canaries, Ángel Víctor Torres s'est réjoui du rétablissement des relations diplomatiques qu'il a qualifié de « bonne nouvelle ». Selon Torres, une bonne relation entre les deux pays ne peut qu'être bénéfique pour les îles Canaries. Si ce dernier est si enthousiaste, c'est parce que la réconciliation entre Rabat et Madrid signifie une meilleure coopération dans le domaine migratoire. Une question qui préoccupe le gouvernement des îles qui redoutent la montée des flux de migrants qui s'est accentuée durant ces deux dernières années. « Que nous ayons une relation normalisée entre le Maroc et l'Espagne est bon pour les îles Canaries », s'est-il félicité. Toutefois, le président s'est montré étonnamment prudent et équilibriste dans sa position sur le conflit du Sahara bien que le gouvernement central de Madrid ait soutenu expressément le plan d'autonomie proposé par le Maroc en 2007. « En ce qui concerne le Sahara, toute proposition de solution doit être acceptée par les deux parties et toujours au sein des Nations Unies », a-t-il indiqué dans une déclaration à la presse, ajoutant qu'il a été informé de la nouvelle position de Madrid par le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares. Concernant le soutien espagnol au plan d'autonomie, le président des îles Canaries a nié le fait qu'il y ait un accord entre les deux pays à ce sujet, précisant que le soutien exprimé dans la lettre envoyée à SM le Roi Mohammed VI ne reflète que l'opinion du chef du gouvernement Pedro Sanchez. « Il y a une lettre dans laquelle le président Pedro Sánchez exprime son opinion en disant que la solution qui semble la plus réaliste est de prendre comme base l'autonomie pour le Sahara », a-t-il poursuivi soulignant que le Parlement des îles Canaries s'est exprimé « clairement » en faveur d'une solution au conflit « durable, juste et acceptée par les deux parties », avec laquelle toute proposition « qui est mise sur la table » doit être acceptée par le front polisario et par le Royaume du Maroc. Ceci dit, Ángel Víctor Torres pense que toute solution du conflit doit faire l'objet d'un accord mutuellement acceptable par les parties au conflit. Ce dernier semble oublier que le polisario et son parrain algérien refusent tout dialogue et refusent toute solution au-delà du prétendu référendum d'autodétermination. Une solution impossible à appliquer selon les Nations Unies. Ángel Víctor Torres a exprimé sa conviction lors de sa rencontre, samedi, avec le président mauritanien, Mohamed Ould Ghazouani.