Ministère de la Transition numérique : Remise de Wissams Royaux à des fonctionnaires, hommage aux retraités    Interview-Nabil Ayouch : « Pour incarner Touda, il fallait une actrice capable de porter toute l'histoire sur ses épaules »    Rabat: Le premier vice-président de la Chambre des conseillers s'entretient avec un membre du Sénat mexicain    Fondation Mohammed VI des ouléma africains. Un cadre scientifique pionnier dans la défense de la religion    Marché des changes (12-18 décembre) : le dirham quasi-stable face à l'euro et au dollar    La DGI publie le Code Général des Impôts pour l'année 2025    Aquaculture : 200 fermes installées pour un objectif de production de 124.000 tonnes par an    Basket. DEX(H)/J10 : Cette fin d'après-midi, ASS-WAC en affiche !    Khaliji 26 / Aujourd'hui, le coup d'envoi: Matchs? Horaires? Chaînes?    Le Maroc recevra officiellement des bombes et des missiles air-air américains pour 178 millions de dollars    Tourisme. Une nouvelle ère pour le projet Essaouira Mogador    Aéroport d'Agadir Al Massira. Objectif 3 millions de passagers en 2024    Espagne: Vers la réduction de la durée légale de travail hebdomadaire à 37,5 heures    Vidéo - Attentat de Magdebourg en Allemagne. Les premières révélations    Régionalisation avancée: Comment réduire les disparités territoriales    Le chinois Alibaba s'implante au Maroc    Botola D1/J15: Les 16e, 15e, 14e et 9e face à face à ce samedi    Fenerbahçe : Youssef En-Nesyri buteur lors du nul face à Eyüpspor    Le temps qu'il fera ce samedi 21 décembre 2024    Les températures attendues ce samedi 21 décembre 2024    Maroc-Pakistan : L'ambassadeur Mohammad Karmoun appelle à une coopération parlementaire entre les deux pays    Le Sun Festival de Marrakech célèbre les cultures actuelles    Aziz Senni, un entrepreneur franco-marocain pressenti pour intégrer le gouvernement    Assassinat de Samuel Paty : Chnina et Sefrioui condamnés à 13 et 15 ans de prison    Le souverain chérifien reçoit le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani à Casablanca    Snowfall expected in Morocco this weekend    Pharma 5 launches Morocco's first generic medicine based on medical cannabis    Netflix obtient les droits des deux prochaines Coupes du monde féminines    Régionalisation avancée: l'étape actuelle doit être celle de l'opérationnalisation au service du développement territorial (Mme Bouaida)    Le patrimoine culturel de Tanger célébré au musée Villa Harris    Barid Al-Maghrib lance une émission spéciale de timbre intitulé « Le Malhoun, patrimoine culturel immatériel de l'humanité »    Starlink : Internet par satellite bientôt accessible au Maroc    Le Raja Casablanca se sépare de l'entraîneur Sá Pinto et du joueur Bouzok    Climat : l'Afrique en quête de solutions au Forum euro-méditerranéen    À Rabat, réunion du comité technique chargé de l'élaboration d'un cadre référentiel pour la santé en milieu carcéral    Grèce: Huit morts dans le naufrage d'un bateau de migrants    Cyclone Chido. Le bilan s'alourdit au Mozambique    Classement FIFA. Le Maroc finit l'année en beauté    Challenge N°950 : Du 20 au 26 décembre 2024    Washington rejette la désignation par l'Algérie du MAK comme organisation terroriste    Abdelouafi Laftit détaille les enjeux et les ambitions de la régionalisation avancée    L'Exposition de l'Innovation à l'Université Al Akhawayn : un carrefour entre ingéniosité étudiante et coopération industrielle    La météo du vendredi 20 décembre    Les températures attendues ce vendredi 20 décembre 2024    Cinéma : Le Maroc sélectionné pour le tournage d'un méga-film sur Cléopâtre !    Aide à la production cinématographique : Des titres et des montants    «Rêves avortés de femmes mazaganaises», de Khatiba Moundib, à mi-chemin entre le réel et l'imaginaire    Un spectacle de tbourida clôt l'année culturelle Maroc-Qatar à Doha    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Interview avec Mustapha Meloui : «L'économie numérique de notre pays sera portée principalement par des femmes»
Publié dans L'opinion le 10 - 03 - 2022

L'Observatoire Marocain de la Souveraineté Numérique (OMSN) plaide pour une journée nationale de la femme digitale. Un souhait motivé par la multiplication des initiatives digitales initiées par des femmes, dont le poids ne cesse de peser sur le marché du numérique au Royaume.
- L'Observatoire Marocain de la Souveraineté Numérique plaide pour une journée nationale de la femme digitale. Comment définissez-vous la femme digitale ?
- La femme digitale est toute femme qui travaille et oeuvre pour instaurer un écosystème numérique favorable et contribue dans le développement de l'économie numérique de notre pays, que ce soit des femmes entrepreneures, femmes ingénieures dans différentes disciplines (développement informatique, ingénierie des données, big data, intelligence artificielle, etc.), femmes geeks ou influenceuses,...Nous souhaitons que la journée nationale de la femme digitale soit un rendez-vous annuel où on rend hommage à toutes les initiatives digitales initiées par des femmes et célébrer toutes les femmes qui ont réussi des paris technologiques et ont créé de la valeur sur le marché du numérique au Maroc.
- Qu'est-ce qui distinguera cette journée de la journée internationale de la femme, célébrée le 8 mars de chaque année ?
- La distinction est très simple. Le 8 mars est la journée internationale des droits de la femme de façon générale, mais l'idée de notre journée est plutôt liée à la sous-représentation des femmes dans le domaine des technologies en particulier. La femme a pu prouver sa présence dans d'autres domaines notamment liés aux sciences humaines et sociales. Mais pour le domaine de la technologie, la femme peine encore à trouver sa véritable place.
Notre journée vise alors à effacer ce stéréotype qui limite les capacités des femmes sur le plan technique et braquer les projecteurs sur des femmes brillantes dans le domaine du numérique et de la technologie; l'idée de cette journée est de plaider pour plus d'inclusion de femmes dans le secteur technologique.
- Une sous-représentation des femmes dans ce secteur et un accès plus difficile à des postes de responsabilité sont constatés. A combien s'élève la part des femmes dans les top management des entreprises du secteur ?
- Au Maroc, bien que la Constitution de 2011 et le Code du travail comportent des directives claires contre toute forme de discrimination, la contribution des femmes dans le marché de l'emploi reste timide. Une étude publiée en mars 2021 par le Haut-Commissariat au Plan montre que le taux d'activité des femmes représente 19,9% contre 70,4% pour les hommes. Il est vrai que la participation des femmes dans l'industrie des Technologies de l'Information et des Communications (TIC) reste limitée.
C'est d'ailleurs un constat mondial. Parmi les points qui ressortent de notre conférence sur le « Women tech » c'est qu'il y a une vraie pénurie de statistiques et d'études qui donne une idée précise sur la part des femmes dans les top management des entreprises en technologie. Un chiffre qui m'est resté collé à l'esprit, c'est celui publié par une récente étude menée par « Harvard Business Review », qui montre que 41 % de femmes quittent leur carrière en technologie après 10 ans d'expérience.
D'ailleurs, de par notre mission en tant que think-tank dédié au numérique, nous allons mobiliser nos équipes pour réaliser une étude sur le taux d'accès des femmes au postes du management en technologie au Maroc.
- Petit à petit et grâce à de nombreuses initiatives, de plus en plus de portes s'ouvrent aux femmes dans l'univers du digital. Faudrait-il inventer de nouveaux paradigmes pour accélérer la cadence ?
- Je trouve que la situation est un peu paradoxale. Chaque année, nous enregistrons des taux élevés de féminisation dans le secteur de l'éducation, au même moment où la femme peine à trouver sa véritable place dans l'écosystème digital. Je pense qu'il y a une sorte de résistance culturelle et une attitude masculine qui pèse encore dans l'esprit d'une grande frange de la société.
Par contre, je peux vous confirmer qu'à travers mes différentes interventions en tant qu'enseignant dans des écoles supérieures et universités, la gent féminine reste majoritaire et les femmes arriveront beaucoup plus en force sur le marché de l'emploi. L'économie numérique de notre pays sera portée principalement par des femmes.
- Reste-t-il encore beaucoup de chemin à parcourir pour atteindre une parité parfaite dans ce domaine ?
- Je trouve que notre pays a réalisé des progrès significatifs en termes d'autonomisation économique et sociale des femmes. Dans le secteur de la technologie, nous assistons à une nouvelle génération de femmes passionnées par ce domaine et capables de prouver, de par leurs compétences, qu'elles sont une pièce maîtresse pour asseoir une économie numérique solide et pérenne.
Recueillis par Safaa KSAANI
OMSN
Un bilan positif après six mois de fonctionnement

Six mois après le lancement de l'Observatoire Marocain de la Souveraineté Numérique (OMSN), nous avons délivré un nombre d'articles sur différents sujets en termes de vulgarisation de la culture du numérique, en plus d'un cycle de conférences. La rencontre, tenue sous le thème «Women in tech : où en est le Maroc ?» en est notre point de départ. "Une prochaine rencontre portera sur l'aspect juridique des crypto-monnaies. Nous préparons également une conférence sur la diplomatie numérique.
Nous avons également tenu une visite à la ministre déléguée auprès du chef du gouvernement chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l'administration, Ghita Mezzour. A cette occasion, nous lui avons présenté notre plan d'action. Des collaborations sont en vue relatives à la souveraineté numérique", se félicite Mustapha Meloui, qui est à la tête de l'Observatoire.
Créé en octobre 2021, l'OMSN vise à fédérer les entreprises et les acteurs du numérique pour l'émergence d'un écosystème numérique marocain souverain. Une initiative émanant d'une prise de conscience de l'importance d'encourager l'indépendance technologique et numérique du Royaume.
L'Observatoire aura donc pour vocation de réunir les acteurs technologiques, économiques et académiques autour de travaux d'études, d'articles scientifiques afin de construire un plaidoyer pour une souveraineté numérique marocaine, un manuel de référence en la matière, mais aussi l'organisation de cycles de formation et des workshops pour vulgariser les principes et les enjeux de ce nouveau défi sur les plans national et international.
S. K.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.