Confrontée à une forte pression migratoire, l'enclave occupée de Melilia a été pénétrée par quelques migrants subsahariens. Face aux accusations des médias ibériques, le ministre espagnol de l'Intérieur Fernando Grande-Marlaska a renouvelé son attachement à la coopération avec le Maroc dans la gestion des flux migratoires. Le Royaume fait du mieux qu'il peut. Détails. L'enclave occupée de Melilla fait face à une pression migratoire avec les afflux de migrants en provenance des pays subsahariens. Un événement qui ne manque pas de susciter les plus vifs commentaires des médias espagnols sur l'état de la coopération entre Rabat et Madrid. Quelques médias comme Larazon ont d'ores et déjà commencé à faire état de pression migratoire pratiquée par le Maroc sur son voisin ibérique. Le ministre espagnol de l'Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, est sorti de son silence pour défendre la coopération migratoire avec le Maroc. « La coordination dans le contrôle de nos frontières est parfaite », a-t-il indiqué dans une déclaration à la presse, faisant comprendre que les autorités marocaines font le nécessaire pour arrêter les flux migratoires en provenance d'Afrique subsaharienne.
En effet, l'enclave est confrontée à un afflux massif de migrants subsahariens, dont 3 700 ont tenté d'y pénétrer brusquement. Plus de 800 personnes ont réussi à franchir les frontières en dépit de la répression de la Guardia civil. Des vidéos ayant circulé sur les réseaux sociaux ont montré les interventions brutales des gardes-frontières vis-à-vis des migrants. Des scènes ont montré quelques-uns brutalisés par les forces de l'ordre, suscitant ainsi de vives critiques sur les réseaux sociaux qui ont condamné un traitement inhumain. Quelques ONG ont qualifié cela de violation des droits humains et de "traitement cruel". Les accrochages ont fait également quelques blessés dans les rangs des forces de l'ordre espagnoles. Ceci intervient au moment où les relations entre Rabat et Madrid sont toujours tendues. La réconciliation annoncée il y a quelques mois peinent à se concrétiser à cause de la méfiance entre les deux pays. Une méfiance alimentée par l'ambivalence et l'ambiguïté du gouvernement espagnol qui n'a pas encore clarifié sa position sur le conflit du Sahara. Cette méfiance est d'autant plus exacerbée que le Chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, a provoqué une nouvelle polémique en rencontrant le chef du polisario, Brahim Ghali, lors du sommet UE-UA, sachant qu'il a été l'unique dirigeant européen à s'entretenir avec le chef des séparatistes. Ce geste a été largement critiqué au Maroc, plusieurs observateurs ont condamné les deux poids deux mesures des dirigeants espagnols qui, tout en chantant les louanges du Maroc, s'évertuent à ruiner la confiance à laquelle les deux pays aspirent par de tels comportements. Rappelons que la proximité entre le gouvernement socialiste espagnol et les dirigeants du polisario a été à l'origine de la crise du "Ghali gate" qui a failli aboutir à une rupture diplomatique.