Connu pour son soutien au polisario, le Parlement régional de Brême s'est livré à un nouveau geste de provocation en brandissant le drapeau de la pseudo rasd. Un geste décrié par la diaspora marocaine à Brême qui a aussitôt protesté. Cette nouvelle provocation demeure sans valeur vu que Berlin et Rabat ont tourné définitivement la page de la crise. Détails. Après la réconciliation maroco-allemande, le Parlement de Brême n'a pas ménagé ses efforts pour provoquer le Royaume. Le Parlement régional a de nouveau brandi le drapeau de la pseudo république sahraouie, sous prétexte de célébrer l'anniversaire de sa création. Ce geste a été ostensiblement relayé sur le compte officiel de l'instance législative régionale sur twitter. Dans une publication, il a été fait mention du "soutien du Parlement allemand de Brême aux réfugiés du Sahara". Le fait de hisser le drapeau du polisario a été présenté comme un signe d'engagement envers les réfugiés, que le Maroc considère comme une population séquestrée dans les camps de Tindouf par les dirigeants du front séparatiste. Cette population est privée de ses droits les plus élémentaires et n'est encerclée que par les soldats polisariens et ceux de l'Armée algérienne qui l'empêchent de s'évader. A cela s'ajoute le détournement de l'aide humanitaire par les leaders du front séparatiste avec la complicité du régime algérien. Agacée par ce nouveau geste provocateur, la communauté marocaine de Brême n'a pas manqué de répliquer. Un groupe de la diaspora marocaine à Brême a organisé un sit-in devant le Parlement, en signe de protestation contre le soutien ostensible à la thèse séparatiste. Ce sit-in a été organisé par l'association « Réseau pour la recherche et le dialogue », en partenariat avec les associations marocaines à Brême et à Hambourg. Ce n'est pas la première fois que le Parlement de Brême se permet une telle provocation. Le drapeau du front séparatiste y a été brandi l'an dernier, ce qui a mécontenté les autorités marocaines. En raison d'une série de désaccords de fond avec le gouvernement allemand, le Royaume n'a pas hésité quelques semaines plus tard à suspendre ses contacts avec l'Ambassade allemande à Rabat et à rappeler ensuite son ambassadrice de Berlin, déclenchant ainsi une crise diplomatique sans précédent. Une crise qui a duré plusieurs mois et s'est soldée finalement par une réconciliation après l'arrivée du nouveau gouvernement social-démocrate d'Olaf Schulz. Ce genre d'actes isolés n'est pas de nature à déstabiliser les relations entre Rabat et Berlin. Le gouvernement allemand a d'ores et déjà clarifié sa position sur le conflit du Sahara, en faisant même un pas en avant. Aussi bien dans la déclaration de la diplomatie allemande du 13 décembre que dans la lettre adressée par le président Frank Walter Steinmeier à SM le Roi, l'Allemagne a loué le plan d'autonomie proposé par le Maroc qu'elle qualifie désormais comme un pas important pour trouver une solution au conflit régional. Après leur premier entretien, le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, et son homologue allemande, Annalena Baerbock, sont convenus de reprendre la coopération bilatérale à tous les niveaux.