La ministre de l'Aménagement du territoire national, de l'Urbanisme, de l'Habitat et de la Politique de la ville, Fatima-Zahra Mansouri, a indiqué, lundi 17 janvier, que son département prône une vision "nouvelle et ambitieuse", fondée sur la bonne gouvernance et l'intégration des dimensions sociales et économiques dans les différents programmes et plans futurs. De nombreux efforts a été fourni par le ministère de l'Aménagement du Territoire National, de l'Urbanisme, de l'Habitat et de la Politique de la Ville au cours de ces dernières années afin d'améliorer les conditions de vie des Marocains en matière de logement. C'est du moins ce qui ressort de l'intervention de la ministre de tutelle, Fatima Ezzahra Mansouri, lundi 17 janvier, lors d'une séance plénière consacrée aux questions orale à la Chambre des représentants. En réponse à une question orale posée par le groupe istiqlalien de l'unité et de l'égalitarisme concernant les difficultés rencontrées par les habitants du monde rural en matière de logement, Mme Mansouri a indiqué que son département a pris plusieurs mesures dans ce sens. Il s'agit en l'occurrence de la délimitation des contournements des villages non couverts par les documents d'urbanisme, la généralisation des documents d'urbanisme dans les collectivités territoriales et de l'incitation à la création de parcelles à équipement réduit ou progressif, outre l'assistance technique et architecturale. S'agissant des "quartiers dépourvus des équipements de base dans le monde rural", a jeté la lumière sur la nouvelle approche de la politique de la ville axée sur l'ouverture sur les collectivités territoriales, à condition de disposer d'un programme inclusif à même d'insuffler une dynamique socio-économique et de développement durable. Elle a ainsi rappelé que les permis de constructions sont de nature à assurer la sécurité des citoyens et préserver la cohésion spatiale et territoriale. Ville sans bidonvilles, un programme à plusieurs contraintes Pour ce qui est de la lutte contre l'habitat insalubre, la ministre a indiqué que le programme Villes sans bidonvilles, lancé en 2004 et auquel le ministère a contribué à hauteur de 10 milliards de dirhams, fait face à plusieurs contraintes dont la difficulté de contrôler les opérations de recensement à cause de la poursuite des constructions insalubres, le manque du foncier et le faible pouvoir d'achat. Dans ce sens, Mme Mansouri a indiqué qu'une nouvelle approche sera adoptée en utilisant les nouvelles technologies pour contrôler les bidonvilles, reloger sur place et incorporer de nouveaux acteurs dont les régions. En relation avec les habitats menaçant ruine, la ministre a souligné que ce phénomène requiert un suivi continu, alors qu'il pose divers défis dont la difficulté des opérations de recensement et les contraintes en lien avec le financement des bénéficiaires, outre la situation juridique complexe desdites bâtisses et l'absence d'une délimitation des priorités. De l'avis de la responsable politique, les solutions passent par la création d'une convergence entre l'ensemble des intervenants, en activant notamment les six conventions des grandes villes touchées par ce phénomène et l'implication des agences urbaines outre n plus de la création d'un observatoire national des habitats menaçant ruine. L'impact du Covid sur le logement social En ce qui concerne "la mise en œuvre de projets de logements économiques et sociaux", le ministre a souligné que la pandémie du coronavirus a impacté le secteur du logement, les projets ayant connu une baisse de 50% entre 2019 et 2020. A cet égard, Mme. Mansouri a indiqué qu'une étude du ministère a révélé que la demande de logement a atteint deux millions d'unités, dont 73% concernent les classes moyenne et la plus vulnérable, soulignant que son département cherche à rapprocher l'offre à la demande, et ce via la mise en application du Nouveau modèle de développement qui préconise le soutien direct du citoyen, la cohésion sociale et l'amélioration de la qualité de construction. Le ministère se basera également sur les consultations avec les professionnels pour l'élaboration d'un nouveau programme de logements à même de satisfaire les attentes des Marocains, a-t-elle assuré.