Après l'appel à l'adoption de la carte entière du Maroc au sein de la Ligue arabe, on s'attendait à toutes sortes de réactions de la part du régime algérien, sauf au déni ! Si la diplomatie algérienne s'est bien gardée de se prononcer officiellement sur cet énième coup de massue de la part de la communauté internationale, Amar Belani, scribouillard notoire et néanmoins envoyé spécial au Sahara et au Maghreb pour le compte des généraux d'Alger, a qualifié cette initiative de «manipulation grossière» et de «énième supercherie» du Royaume. Le « diplomate » algérien s'est également attaqué à l'Agence MAP qui a relayé l'information, qualifiant ses propos de « propagande mensongère », tout en avançant que la cartographie sans spécification des frontières des Etats membres n'implique pas une reconnaissance de la marocanité du Sahara. Or, il suffit d'une petite virée dans le site officiel de la Ligue arabe pour se rendre à l'évidence que l'Organisation non seulement reconnaît la marocanité du Sahara à travers l'adoption de la carte complète du Royaume, mais qu'elle considère que son territoire est limité au Nord par le détroit de Gibraltar et la Méditerranée, au Sud par la Mauritanie, à l'Est par l'Algérie et à l'Ouest par l'océan Atlantique. La sortie de Belani, probablement mal-calculée, incarne non seulement le ridicule, mais montre également l'effronterie et la capacité du pouvoir algérien à créer un raz-demarée de «fake news» montées de toutes pièces sans jamais présenter le moindre indice ou début de preuve. En revanche, ce qui est aujourd'hui de notoriété publique, c'est que l'initiative de la communauté arabe s'affiche à la faveur d'un changement mondial de paradigme sur la question du Sahara. En plus des voisins régionaux et des partenaires traditionnels, des pays occidentaux qui, autrefois, avaient des relations distendues avec le Royaume, s'alignent de plus en plus à la cause marocaine, sous le voile de la reconnaissance du Plan d'autonomie proposé par le Royaume pour ses provinces du Sud. Tel est la realpolitik et le déni ne la changera pas de sitôt.