Une approche participative élargie et fondée sur l'implication de tous les acteurs s'impose pour parvenir à une véritable renaissance éducative, indique le ministre de l'Education nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa, soulignant qu'il n'est pas question de revenir sur les critères fixés pour passer le concours d'accès aux métiers de l'enseignement. Benmoussa, qui répondait aux questions orales à la Chambre des conseillers, ce mardi, sur la rentrée en cours, a insisté sur l'importance de mettre en place une politique de proximité et d'appuyer la gouvernance régionale dans le cadre de la décentralisation qui promeut les initiatives et l'innovation et accroît la compétitivité et la productivité.
Dans ce sillage, le ministre a réitéré son appel à tous les acteurs éducatifs et partenaires de l'école marocaine à intensifier les efforts de réforme avec le même élan mobilisateur et contractuel, afin de « rendre confiance aux familles et aux jeunes générations en leur école », à même de devenir une locomotive pour assurer le succès du nouveau modèle de développement du Royaume.
Les performances importantes réalisées par le système de l'éducation et de la formation, notamment au niveau de l'élargissement de la base éducative, ont conduit à orienter les attentes dans le but d'atteindre l'école de l'équité et de l'égalité des chances, d'éradiquer les disparités spatiales et sociales et d'améliorer la qualité de l'enseignement qui est encore en dessous du niveau souhaité, ce qui est confirmé par de nombreux diagnostics et évaluations, a-t-il déclaré.
Par ailleurs, le responsable gouvernemental a affirmé que le gouvernement tend à accélérer le rythme pour atteindre le tournant décisif menant à la qualité, ajoutant que son département axe ses interventions sur l'amélioration de deux indicateurs clés liés à la lutte contre la déperdition scolaire d'une part, et au renforcement de la maîtrise des compétences de base et l'amélioration des acquis scolaires d'autre part.
Les capacités de l'actuel corps enseignant sont de plus en plus mises en doute. A cet égard, Benmoussa a confirmé que le fonctionnement efficace du modèle de développement a pour principaux objectifs d'investir dans un capital humain doté de capacités et de compétences très élevées, de construire une école publique de qualité qui garantit aux élèves une meilleure éducation, ainsi que leur développement et leur épanouissement social, dans le but d'atteindre « le Maroc des compétences ».
Le ministre de l'Education, a de nouveau, et cette fois à la Chambre des représentants, confirmé que sa décision de limiter l'âge d'accès aux métiers de l'enseignement une décision irrévocable. Ainsi, l'enseignement n'est plus et ne sera plus jamais un métier à accès libre. Seuls ceux qui font montre de certaines prédispositions préalables peuvent désormais prétendre à l'exercer.
« Les conditions d'accès aux professions enseignantes ont été redéfinies, de sorte que le cheminement professionnel de l'enseignant au sein du système éducatif soit un long chemin productif dans lequel on peut investir », a relevé Benmoussa, ajoutant que cette procédure a été conseillée par de nombreux rapports internationaux.