Le programme gouvernemental place l'enseignement au cœur de ses priorités et au centre du développement du capital humain et de la consolidation des piliers de l'Etat social, a souligné, mercredi à Rabat, le ministre de l'Education nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa. Le projet du budget du ministère tire son importance de plusieurs considérations conjoncturelles et stratégiques, a expliqué le ministre, qui présentait le budget sectoriel de son département devant la commission de l'enseignement, de la culture et de la communication de la Chambre des représentants, précisant qu'il intervient dans le sillage de la mise en œuvre du nouveau modèle de développement (NMD), qui vise, entre autres grandes aspirations, à investir dans un capital humain compétent et qualifié, à ériger une école publique de qualité garantissant aux élèves le développement de leur capacités ainsi que leur promotion sociale et à renforcer le leadership et la position du Royaume grâce aux capacités de ses citoyens. Après avoir rappelé l'Appel du Souverain à ce que cette législature parlementaire soit le point de départ d'une dynamique volontariste ambitieuse incarnant l'intelligence collective des Marocains dans l'opérationnalisation du NMD, M. Benmoussa a relevé que ce projet "s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la loi-cadre n°51.17 relative au système d'éducation, de formation et de recherche scientifique, dont plusieurs des objectifs stratégiques se conforment avec les objectifs du NMD et les engagements du programme gouvernemental". Dans ce contexte, le ministre a indiqué que le gouvernement vise à déployer davantage d'efforts pour atteindre la qualité et à placer ce défi au premier plan de ses priorités, notant que son département s'emploie à concrétiser cet objectif en concentrant ses interventions sur l'amélioration de deux indicateurs liés à la réduction de la déperdition scolaire, d'une part, et la maîtrise des apprentissage et des compétences de base ainsi que les acquis académiques, d'autre part". Le projet du budget sectoriel pour l'exercice 2022 prend en compte ces priorités, en allouant des ressources financières supplémentaires aux mesures ayant un impact significatif sur l'amélioration de la qualité, et ce dans l'attente de l'achèvement d'une feuille de route stratégique pour les années à venir, a-t-il indiqué. M. Benmoussa a également relevé que le développement du système éducatif reste conditionné à l'intérêt qu'il convient d'accorder au capital humain en investissant dans la formation et le renforcement des capacités du corps enseignant, tout en œuvrant à l'amélioration des conditions professionnelles et sociales des ressources humaines dans le cadre d'un dialogue social participatif et productif. L'amélioration de l'offre scolaire est un facteur déterminant pour l'amélioration de la qualité, notamment à travers l'élargissement des structures d'accueil afin de réduire la surpopulation des classes, la réhabilitation des établissements scolaires et le renforcement des services d'accompagnement social pour les étudiants.