Après l'annonce tripartite du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), du ministère de la Justice et de la Présidence du ministère public, imposant le pass-vaccinal pour accéder aux tribunaux, la fédération des jeunes avocats expriment leur refus de cette mesure. Détails. La Fédération des associations des jeunes avocats du Maroc a appelé les avocats à cette mesure jugée « arbitraire et unilatérale» et qui selon la même source touche à l'indépendance de la profession. Elle a ainsi insisté sur la libération d'accès aux tribunaux et à tous les espaces publics pour exercer leur droit d'exercice. La fédération a déploré cette approche, soulignant qu'elle ne concorde pas avec les engagements pris entre les professionnels et les départements de tutelle en vue d'activer l'action commune et la concertation collective entre les différentes composantes de l'écosystème judiciaire, comme indiqué dans le dernier communiqué publié par l'Ordre des Avocats. Dans leur communiqué, les jeunes avocats estiment que l'interdiction d'accès aux tribunaux est « inconstitutionnelle » et qu'elle est en totale «contradiction» avec les conventions internationales des droits de l'homme, surtout vu les lacunes juridiques dont accuse la loi marocaine. Les jeunes avocats ont également appelé l'Association des barreaux du Maroc à montrer au créneau et à plaider en faveur des «droits» des robes noires, et à prendre urgemment une position collective vis-à-vis de cette mesure. Rappelons que le corps judiciaire et l'ensemble des justiciables sont appelés à se conformer aux exigences de la décision gouvernementale et à présenter leur pass vaccinal à chaque fois qu'il leur est demandé, a indiqué la circulaire diffusée, vendredi, auprès des premiers présidents et procureurs généraux du Roi près les Cours d'appel, des présidents et des procureurs du Roi près les tribunaux de première instance et des chefs de services déconcentrés du ministère de la Justice. La même source a ajouté que les magistrats, les employés et les justiciables qui ne sont pas vaccinés ou qui ne disposent pas de ce document sont priés de s'en prémunir dans les plus brefs délais, et ce, pour éviter de ne pas être autorisés à accéder aux tribunaux.