Selon l'Office des Changes, le déficit commercial du Maroc s'est établi à 164,17 milliards de dirhams (MMDH) durant les dix premiers mois de cette année, en hausse de 26,6% par rapport à fin octobre 2020. Ce déficit est le résultat d'une augmentation des importations (+22,9% à 424,32 MMDH) plus importante que celle des exportations (+20,7% à 260,15 MMDH), explique l'Office des changes dans son récent bulletin sur les indicateurs mensuels des échanges extérieurs, ajoutant que le taux de couverture s'est situé à 61,3%. Par rapport à fin octobre 2019, période avant la crise liée à la pandémie du nouveau coronavirus, les exportations ont progressé de 9,4% (22,1 MMDH) et les importations ont affiché une hausse de 3,3%, indique la même source. En outre, le bulletin fait ressortir que l'accroissement des importations de marchandises fait suite à l'augmentation des achats de la totalité des groupes de produits, notamment les produits finis de consommation (+24,43 MMDH), les produits énergétiques (+17,74 MMDH) et des demi produits (+17,46 MMDH). Cette hausse qu'a connue le taux d'achat des produits finis de consommation (+32,1%) est due principalement à l'augmentation des achats des voitures de tourisme (+5,06 MMDH), ceux des médicaments et autres produits pharmaceutiques (+4,68 MMDH), attribuable aux achats de vaccins anti-covid et ceux des parties et pièces pour voitures de tourisme (+3,16 MMDH). Ainsi, la part des achats des produits finis de consommation dans le total des importations passe de 22,1% à fin octobre 2020 à 23,7% à fin octobre 2021. S'agissant de la facture énergétique, elle a augmenté de 43,1%, en raison de la hausse des approvisionnements en gas-oils et fuel-oils (+9,2 MMDH) suite à un accroissement des prix de 34%, conjugué à l'élévation des quantités importées de 10,7%. Les importations de ce produit à fin octobre 2021 demeurent, toutefois, inférieures à celles affichées durant la même période en 2018 et en 2019. Pour ce qui est des exportations, leur accroissement concerne l'intégralité des secteurs, essentiellement les phosphates et dérivés (+47,2%), l'automobile (12,4%) et le textile et cuir (+19,6%).