Le déficit commercial du Maroc s'est établi à 151,84 milliards de dirhams (MMDH) durant les neuf premiers mois de cette année, en hausse de 25,5% par rapport à fin septembre 2020, selon l'Office des Changes. Ce déficit résulte d'une augmentation des importations (+23,4% à 382,27 MMDH) plus importantes que celle des exportations (+22,1% à 230,43 MMDH), explique l'Office des changes dans son récent bulletin sur les indicateurs mensuels des échanges extérieurs, ajoutant que le taux de couverture s'est situé à 60,3%. Par rapport à fin septembre 2019 (période avant la crise liée à la pandémie du nouveau coronavirus), les exportations ont progressé de 8,7%, alors que les importations ont affiché une hausse de 4,2%, indique la même source. Ce bulletin fait également ressortir que l'accroissement des importations de marchandises fait suite à l'augmentation des achats de l'intégralité des groupes de produits, principalement, des produits finis de consommation (+24,88 MMDH), des demi produits (+16,44 MMDH) et des produits énergétiques (+13,86 MMDH). La hausse des importations des produits finis de consommation (+37,3%) est due principalement à l'augmentation des achats des voitures de tourisme (+4,97 MMDH), ceux des parties et pièces pour voitures de tourisme (+4,56 MMDH) et ceux des médicaments et autres produits pharmaceutiques (+3,85 MMDH), attribuable aux achats de vaccins anti-Covid19. Ainsi, la part des achats des produits finis de consommation dans le total des importations passe de 21,5% à fin septembre 2020 à 23,9% à fin septembre 2021. De son côté, la facture énergétique a augmenté de 36,8%. Cette évolution est due à la hausse des approvisionnements en gas-oils et fuel-oils (+7,03 MMDH) tributaire de l'accroissement des prix de 27,6%, conjugué à l'élévation des quantités importées de 9,9%. Les importations de ce produit à fin septembre 2021 demeurent, toutefois, inférieures à celles affichées durant la même période entre 2017 et 2019. Pour ce qui est des exportations, leur accroissement concerne la totalité des secteurs, à savoir les phosphates et dérivés (+44,6%), les autres extractions minières (+46,5%), l'électronique et l'électricité (+33,3%), le textile et cuir (+19,9%), l'automobile (+16,4%), l'aéronautique (10,4%) et l'agriculture et agro-alimentaire (+10%).