Ils l'ont fait, ils l'ont réalisé. Ils, ce sont ces lauréats internationaux du Maroc qui ont décidé de célébrer, à leur manière, le 46ème anniversaire de la Marche Verte à travers une caravane, reliant par route Agadir à Dakhla en passant par Laâyoune, organisée par l'ASLEM. Un événement inédit. Le rideau de la caravane « Les lauréats internationaux sur les traces de la Marche Verte » est tombé en apothéose ce dimanche dans la péninsule de Dakhla. Que de chemins parcourus. En effet, certains en rêvaient tant, d'autres voulaient y revivre. Ce 13 novembre, ils l'ont fait, ils l'ont réalisé. Ils, ce sont ces lauréats internationaux du Maroc qui ont décidé de célébrer, à leur manière, le 46ème anniversaire de la Marche Verte à travers une caravane, reliant par route Agadir à Dakhla en passant par Laâyoune. Un événement inédit, organisé du 9 au 14 novembre courant par l'Association des Lauréats Etrangers du Maroc (ASLEM) avec pour pays hôte l'Union des Comores pour cette première édition. Qui l'aurait cru, il y a encore des décennies, que des étudiants étrangers formés au Maroc pourraient prendre une telle initiative ? La réponse est dans cette allocution du ministre conseiller, chargé d'Affaires à l'Ambassade de l'Union des Comores à Rabat, Housni Mohamed Abdou, qui du haut de la tribune de la conférence de la wilaya, devant un parterre de personnalités. « Après 2 jours de route, nous voilà enfin arrivés à Dakhla sur les traces de la glorieuse Marche Verte de ce jour mémorable du 6 novembre 1975. La grande épopée où le peuple fier du Royaume chérifien, debout comme un seul homme, sous la clairvoyance de feu Sa Majesté le Roi Hassan II, paix à son âme, a marché pacifiquement, bravant la soif, la faim et les tempêtes de sable pour la défense de son intégrité territoriale. Au total, ce fut un peu plus de 350 000 personnes qui se sont mobilisées pour la défense de la cause nationale », a-t-il souligné. Une portée historique Quant à la portée de cette manifestation, Makan Doucouré, président de l'ASLEM, déclarait peu avant que « cette caravane est un premier grand acte destiné à montrer au peuple marocain que la jeunesse africaine formée au Maroc s'engage aujourd'hui au service du développement des relations de coopération et d'intégration entre le Royaume et ses partenaires du continent, en exprimant leur soutien sans faille à la cause nationale du Maroc qu'est la marocanité du Sahara ». Tout est dit. Car la Marche Verte, c'est un moment de solennité, chargé de symboles et de gratitude et la démarche de l'ASLEM se veut être une parfaite illustration de cette fierté nationaliste et de cette bravoure de défense de l'intégrité territoriale des pays d'Afrique notamment du Royaume du Maroc. Et l'on ne peut qu'être d'accord avec Makan Doucouré quand il dit que « cette caravane pose les jalons d'un partenariat futur fructueux entre les acteurs économiques africains et les Provinces du Sud du Maroc. Nous sommes convaincus que cela accéléra la concrétisation de la Vision Royale de faire de Dakhla un hub économique à destination de l'Afrique subsaharienne ». Heureuse coïncidence car le jour où arrivait la Caravane se tenait la 1ère édition du Forum Economique « Africa business days- Dakhla Round » ayant pour objectif de développer l'investissement et les échanges commerciaux entre les pays africains et d'accélérer l'intégration économique régionale. Une rencontre initiée par le Conseil régional de Dakhla-Oued Eddahab, en partenariat avec la Chambre africaine de commerce et de services (CACS) et le Centre régional d'investissement (CRI), ce business forum qui accueille la République de Gambie comme invité d'honneur. « Africa business days- Dakhla Round » vise à créer un espace de rencontre dynamique et riche en contenu entre les opérateurs économiques marocains, africains et étrangers et à faire prévaloir le pragmatisme commercial, l'intégration économique et le co-développement dans la coopération Sud-Sud. Des partenariats de bon aloi D'ailleurs, les membres de l'ASLEM ont pris part à cette conférence en marge de laquelle une convention de partenariat a été signée entre la Chambre Africaine de commerce et de services et l'Association, permettant aux lauréats africains formés au Maroc, devenus entrepreneurs, d'être accompagnés pour créer des liens d'affaires entre le Maroc et leurs pays d'origine. De même, ils ont pris part à un panel initié avec l'Agence Marocaine de Coopération Internationale (AMCI), axé sur le renforcement des échanges et du networking entre étudiants et lauréats internationaux du Royaume du Maroc, via la plateforme digitale « Morocco Alumni » et sur la mise en relation des lauréats porteurs de projets avec des partenaires institutionnels. Rappelons que plusieurs activités ont eu lieu au cours de la Caravane notamment des conférences, des visites ainsi que l'organisation de deux journées de consultations gratuites et de distribution de médicaments à l'hôpital Hassan II de Dakhla, en partenariat avec les autorités de la ville. Ce fut un moment de communion, de retrouvailles mais aussi et surtout un moment de partage. Et les « marcheurs » n'ont pas manqué de magnifier leur gratitude à Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour son engagement envers l'Afrique et la jeunesse africaine. Wolondouka SIDIBE Trois questions à M. Hassan Sentissi, Président de l' ASMEX La coopération entre le Maroc et l'Afrique se porte bien
M. Hassan Sentissi, Président de l'ASMEX, a reçu en avant- première les participants de la caravane « Lauréats Internationaux du Maroc sur les traces de la Marche Verte », organisée du 9 au 14 courant. C'était le lundi 8 novembre à Casablanca dans une ambiance de bonté, de générosité mais aussi et surtout de patriotisme et de fraternité. - Monsieur le Président, quelle analyse faites-vous de la caravane « Lauréats Internationaux du Maroc sur les traces de la Marche Verte », initié par l'ASLEM ? - Cette initiative me rappelle ce jour historique et mémorable du 6 novembre 1975 comme si c'était hier car j'y étais en répondant à l'appel, comme des centaines de milliers de nos compatriotes, de notre Roi feu SM le Roi Hassan II. Aujourd'hui, cet engagement reste un point cardinal de la politique marocaine : la défense de son intégrité territoriale. Et notre Souverain bien aimé, SM le Roi Mohammed VI, le dit « l'Afrique doit se prendre en charge elle-même et que l'Afrique doit faire confiance à l'Afrique ». C'est toute l'idée maitresse et significative de cet événement. Il faut le dire ici, haut et fort, que personne ne le fera à la place de l'Afrique. Le Maroc est un pays africain, nous le sommes et le resterons avec le Sahara marocain. - Sur un autre plan, que pensez-vous de la coopération entre le Maroc et le reste des Etats du continent ? - Cette coopération se développe bien tant sur le plan politique qu'économique ou encore sur le plan culturel. D'ailleurs, l'ouverture de plusieurs Consulats de pays africains, dans les provinces du Sud notamment à Laâyoune et Dakhla, en est la parfaite illustration. D'autres Etats ont d'ailleurs manifesté leurs intérêts de s'y installer. - Qu'en est-il des échanges commerciaux entre le Royaume et les pays africains ? - Ces échanges commerciaux existent et sont dynamiques avec un certain nombre de pays du continent. Cependant, il faut le reconnaitre ces échanges sont en deçà des potentialités. D'où, il faut doubler d'efforts afin de hisser le partenariat économique à la hauteur de l'excellence des relations politiques et diplomatiques. Nous pensons également que les lauréats internationaux du Maroc ont un rôle à jouer dans ce cadre et nous misons évidemment sur eux pour le renforcement de ce partenariat. Propos recueillis par Wolondouka SIDIBE
Caravane de la solidarité : Défendre une cause, la marocanité du Sahara La caravane « Les Etudiants Internationaux sur les traces de la Marche Verte », organisée par l'ASLEM, a une portée économique, culturelle et solidaire. Elle véhicule également un message fort et clair : l'affirmation et le soutien à la marocanité du Sahara. Car elle émane d'ambassadeurs économiques, politiques et diplomatiques à travers des cadres femmes et hommes formés dans les universités et écoles publiques du Royaume du Maroc sans oublier les établissements d'enseignement supérieur privé.
Mancan Doucouré, président de l'Association des Lauréats Etrangers du Maroc (ASLEM) le rappelle aisément. « C'est avec un grand honneur et une émotion indescriptible que je m'adresse à vous aujourd'hui, ici à Dakhla, la perle du Sud du Sahara marocain. Nous n'avons pas parcouru plus de 1500 kilomètres depuis Rabat jusque dans cette belle ville pour faire du tourisme. Nous nous sommes mobilisés pour porter un message fort : Le Sahara est marocain et la jeunesse africaine formée au Maroc soutient le Maroc et combat avec le Maroc pour défendre et triompher dans cette cause nationale. Nous sommes ici aujourd'hui, pour exprimer notre reconnaissance au Royaume du Maroc. Nous sommes au Sahara marocain pour dire que « Oui », il est possible de faire de cette belle partie du Maroc, un pont et un hub à destination des économies africaines dans leur totalité ». Tous les témoignages abondent dans ce sens car tous les participants sont mus par la même ferveur, la même ambition et la même vision. Pour Abdelkader Saïd El Figuigui, consul honoraire du Gabon à Fès, Meknès et la Région de l'Oriental, cette caravane s'inscrit dans une dynamique de fraternité et de solidarité pour le renforcement de la coopération Sud-Sud. Elle est aussi le symbole d'une jeunesse engagée pour le développement dans l'unité. Car dit-il, personne ne fera le développement du continent à la place des pays africains. Des partenaires de choix C'est aussi le cas de cette participante qui, durant tout le long du trajet, n'a cessé de scander « le Sahara est marocain », le tout rythmé par un groupe d'animateurs et qui a tenu en haleine le convoi durant tout le trajet. Ce fut un succès, reconnaissent les organisateurs. Une réussite due aux différents partenaires qui ont tenu à accompagner et soutenir cet événement. Il s'agit des Institutions publiques et privées marocaines, en plus d'un appui fort des représentations diplomatiques étrangères établies au Maroc. Parmi les partenaires publics de la caravane, figurent notamment l'Agence Marocaine de Coopération Internationale (AMCI), le Conseil Economique Social et Environnemental (CESE), ainsi que la Wilaya de la Région Souss-Massa, la Wilaya de Laâyoune-Boujdour-Sakia Al Hamra, la Wilaya de Dakhla-Oued Eddahab, et la Délégation Régionale de la Santé de Dakhla. Il en est de même dans le secteur privé où de nombreux acteurs de premier plan sont partenaires de la caravane. Il s'agit notamment du Groupe Attijariwafa Bank, l'Association Bank de Solidarité, l'Association Marocaine des Exportateurs (ASMEX), ou encore de la Chambre Africaine du Commerce et des Services. Et la liste est longue.