Douze jours à peine après la fermeture du Gazoduc Maghreb-Europe (GME), la société algérienne Sonatrach veut renégocier à la hausse le prix du gaz livré à l'Espagne. L'Algérie entend imposer une augmentation du prix du gaz qu'elle livre à l'Espagne en renégociant ses méga-contrats d'une valeur de 20 milliards d'euros avec le groupe Naturgy, qui distribue et commercialise du gaz naturel et de l'électricité en Espagne, et qui est également copropriétaire des gazoducs Medgaz et de GME.
L'information, relayée par les médias espagnols depuis quelques jours, a été confirmée samedi 13 novembre 2021 par le journal Le Soir d'Algérie, connu pour être proche du régime.
Depuis la fermeture fin octobre dernier du GME qui traverse le Maroc, le gazoduc direct Medgaz est devenu le seul canal d'approvisionnement de l'Espagne en gaz algérien. D'ailleurs, pour ses achats de gaz naturel, Madrid dépend pour moitié d'Alger.
Dans ce sillage, le journal économique espagnol Expansion estime que Sonatrach, qui monopolise la production et le transport de gaz et de pétrole en Algérie, en forçant la renégociation des contrats à son «partenaire» Naturgy, cherche à tirer profit de l'explosion des prix du gaz sur le marché international.
L'augmentation du prix de ces contrats devrait se concrétiser à partir du 1er janvier 2022, ce qui aggravera sans doute la crise énergétique espagnole, précise la même source.