Trois personnes ont été tuées et plus de 80 autres blessés" par des tirs de l'armée à Khartoum, a annoncé ce lundi un syndicat de médecins prodémocratie en plein coup d'Etat au Soudan. Trois personnes ont été tuées et plus de 80 blessées par des tirs de l'armée soudanaise, ce lundi à Khartoum, lors de manifestations massives dénonçant un coup d'Etat et l'arrestation de la quasi-totalité des dirigeants civils par le général Abdel Fattah al-Burhane. "Les médecins ont enregistré trois décès ainsi qu'un grand nombre de blessés, qui sont en cours de recensement et de suivi", a indiqué le syndicat soudanais de médecins prodémocratie cité par les médias locaux. Dans le centre de Khartoum, des milliers de Soudanais sont descendus dans les rues à l'appel du bureau du Premier ministre soudanais, Abdallah Hamdok, qui avait invité les Soudanais à "manifester" contre le "coup d'Etat" de lundi et pour "protéger la révolution" de 2019. Le général soudanais Abdel Fattah al-Burhan a dissous lundi les autorités de transition dont une bonne partie des membres civils sont déjà aux mains de l'armée, déclarant l'état d'urgence. Le premier ministre Hamdok, son épouse, nombre de ses ministres et tous les membres civils du Conseil de souveraineté ont été arrêtés par des militaires qui ont également pris le contrôle de la télévision d'Etat.