Le suspense reste entier alors que les bureaux de vote ont ouvert hier dimanche matin en Allemagne. Pour ces législatives, les sociaux-démocrates et les conservateurs se disputent la succession d'Angela Merkel qui va quitter la chancellerie après seize ans de pouvoir. Quelque 60,4 millions d'électeurs ont jusqu'à 18 heures pour élire leurs députés et environ 40% se disaient encore indécis à quelques jours de ce vote crucial pour la première économie européenne. Les sociaux-démocrates de l'actuel ministre des Finances Olaf Scholz devancent légèrement, avec 25%, les conservateurs d'Armin Laschet, crédités de 22 à 23%, un score historiquement bas selon d'ultimes sondages. L'écart est cependant trop ténu entre le centre-gauche et le centre-droit de la chancelière pour oser un pronostic. La publication des premières estimations à la sortie des urnes à 18 heures ne devrait pas forcément permettre d'y voir plus clair : nombre d'électeurs, dont Angela Merkel, ont en effet choisi le vote par correspondance, non pris en compte dans cette première photographie du scrutin. Le nom du futur chancelier et la composition de sa probable majorité risquent ainsi de pas être connus hier. De longues tractations seront quoi qu'il arrive nécessaires dans les prochains mois pour former le futur attelage au pouvoir, au risque d'entraîner une paralysie européenne jusqu'au premier trimestre 2022. Angela Merkel, qui s'apprête à se retirer de la vie politique, pourrait devoir rester aux commandes d'ici la fin de l'année pour expédier les affaires courantes.