N'ayant pas respecté le protocole sanitaire Covid-19, quatre internationaux argentins ont pris part au match Brésil-Argentine. A la trente septième minute, il y avait intervention des autorités locales pour arrêter le choc. En Amérique du Sud, tout peut arriver, comme on l'a vu ce dimanche dans le Classico. Pour cette raison, il semble difficile de s'aventurer sur quelle sera la solution au grotesque qui s'est produit au Brésil-Argentine. Bien sûr, il semble (presque) évident que le résultat final de ce match sera tranché aux bureaux, et non résolu sur le terrain, malheureusement. La décision finale appartient à la FIFA, car les éliminatoires de la Coupe du Monde sont un événement qui appartient à la FIFA, puisque le tournoi de qualification est la Coupe du Monde Qatar 2022. Par conséquent, la solution devra être donnée par la FIFA. La Conmebol, en ce sens, n'a ni voix ni vote, au-delà de fournir des rapports juridiques et d'arbitrage sur ce qui s'est passé. C'est ainsi qu'elle a déclaré : « L'arbitre et le commissaire du match soumettront un rapport à la Commission de Discipline de la FIFA, qui déterminera les étapes à suivre. Ces procédures sont strictement conformes à la réglementation en vigueur. Tout ce que vous ferez sera critiqué ». À l'heure actuelle, il est presque exclu que le match se répète il n'y a pas de dates. Dans ces cas, le règlement de la FIFA dit ceci : « Dans le cas spécifique où un match n'est pas joué ou est définitivement suspendu en raison d'un cas de force majeure, la FIFA peut ordonner sa répétition ». Mais il y a des nuances. La discussion ici est de savoir si cette cause (le supposé protocole sanitaire brésilien) est un « cas de force majeure » ou non. A partir de là, la FIFA peut faire rejouer le match... ou le donner aux Argentins comme gagné. La Conmebol (et la FIFA) considéraient que la bulle qui protège toutes les équipes nationales était une raison suffisante pour que l'Argentine ne déporte pas ses joueurs. Par règlement, l'Argentine a été pleinement légalisée et habilitée... Que dit l'Argentine ? L'AFA est convaincue que la FIFA lui accordera les trois points. L'équipe s'est retirée lorsque l'arbitre a suspendu le match. Et la raison était externe, pas du tout attribuable à l'équipe nationale argentine. C'était une décision étrangère au football et le pays hôte doit en payer le prix, pensent les Argentins, même s'il est reconnu que la CBF brésilienne, et ses joueurs, ont voulu reprendre et faire jouer le match. Les Argentins jugent d'ailleurs faux l'argument selon lequel les quatre joueurs impliqués auraient falsifié leurs brochures d'entrée dans le pays. Personne n'a déclaré faux, vrai, car Lo Celso, Martínez, Romero et Buendía qui jouent en Angleterre sont entrés au Brésil légalement. Que dit le Brésil ? Dans une note officielle, la CBF regrette ce qui s'est passé, tout en résolvant que la décision d'arrêter l'affrontement a été prise par les autorités du pays, et qu'à aucun moment son président par intérim, Ednaldo Rodrigues, ni aucun membre de son personnel, ont décidé d'annuler la rencontre. La CBF tient à souligner que ce n'était pas une décision sportive, mais une décision gouvernementale, de son Gouvernement, elle espère donc qu'il n'y aura pas de sanction sportive contre sa sélection. La FIFA, en somme, a un rôle difficile. Que se passera-t-il ?