La TGR a annoncé ce mardi 13 juillet que le déficit budgétaire s'est établi 29,5 milliards de dirhams à fin juin 2021, contre 29 milliards de dirhams à la même période de 2020. A rappeler qu'au terme de cette période, le déficit intégrait un excédent de 15,3 milliards de dirhams au titre du Fonds spécial pour la gestion de la pandémie Covid-19. Ce déficit tient compte tenu d'un solde excédentaire de 10,7 milliards de dirhams dégagé par les Comptes Spéciaux du Trésor (CST), indique la Trésorerie Générale du Royaume dans son bulletin mensuel des statistiques des finances publiques (BMSFP) du mois de juin. Ce bulletin fait également état d'une hausse des recettes fiscales de près de 10,8 milliards de dirhams ou +9,9% comparativement à fin juin 2020 et d'une augmentation des dépenses de 6,6 milliards de dirhams dégageant ainsi un solde ordinaire négatif de 8,4 milliards contre -12,7 milliards à fin juin 2020, soit une amélioration de 4,2 MM.DH. Le bon comportement des recettes fiscales est dû à l'amélioration de l'IR (+14,1%), à la hausse des recettes de la TVA à l'intérieur (+20,3%), à la progression de la TVA à l'importation (+23,4%), à l'augmentation des taxes intérieures de consommation (+14,6%) et des droits de douane (+28,6%), et à l'accroissement des recettes au titre des droits d'enregistrement et de timbre (+19,6%). Pour leur part, les recettes non fiscales ont atteint 9,8 milliards de dirhams contre 8,4 milliards à fin juin 2020. Ces recettes proviennent, à hauteur de 5,2 MM.DH, des produits provenant des établissements et entreprises publics, notamment au titre des dividendes de l'Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie (2 milliards de dirhams) et de l'OCP (2 milliards de dirhams). S'agissant des dépenses émises au titre du Budget général de l'Etat, elles ont été de prés de 128 milliards de dirhams, en hausse de 5,4% par rapport à la même période de l'année 2020. Ceci s'explique par la hausse des dépenses de biens et services (+4,2 milliards de dirhams), dont 4,5 milliards au titre des dépenses de personnel, notamment sous l'effet des rappels (+2,5 milliards) et des mesures de la 3ème tranche de l'augmentation des salaires décidée en 2019 dans le cadre du dialogue social. Au titre des « autres biens et services », les dépenses ont, en revanche, enregistré un léger recul de 0,3 milliards de dirhams.
La compensation du gaz butane en hausse
La charge de compensation a augmenté, quant à elle, de 1,6 milliards de dirhams en liaison notamment avec la hausse du cours du gaz butane qui a atteint une moyenne de 530,01 $/T. Le bulletin de la TGR fait remarquer, par ailleurs, que les intérêts de la dette se sont inscrits en hausse de 697 millions de dirhams, recouvrant une augmentation de 752 millions de dirhams des intérêts de la dette extérieure et une légère baisse de ceux afférents à la dette intérieure (-55 millions de dirhams). En ce qui concerne les dépenses d'investissement, les émissions ont atteint 31,8 milliards de dirhams, soit quasiment le même niveau qu'à fin juin 2020. Pour ce qui est des CST (Comptes spéciaux du Trésor), ils ont dégagé un solde excédentaire de 10,7 milliards de dirhams contre 15,3 milliards à fin juin 2020. Compte tenu de ces évolutions et d'une réduction des opérations en instance de 18,2 milliards de dirhams, la situation des charges et ressources du Trésor dégage un besoin de financement de l'ordre de 47,8 milliards de dirhams. Ce besoin a été couvert principalement par le recours au marché de la dette intérieure et la mobilisation de financements extérieurs pour des flux nets respectifs de 23,4 milliards et 3,9 milliards de dirhams, ainsi que par la hausse des dépôts au Trésor pour un montant de 13,5 milliards de dirhams et du flux net des placements sur le marché monétaire (+1,5 milliards de dirhams). Le flux de l'endettement intérieur recouvre des souscriptions pour un montant de 75,6 milliards de dirhams, contre 88,1 milliards la même période de 2020, et des remboursements en principal pour 52,2 milliards de dirhams, contre 49,3 milliards. Celui de l'endettement extérieur recouvre des tirages de l'ordre de 8,8 milliards de dirhams, contre 10,3 milliards à fin juin 2020, et des amortissements de près de 5 milliards contre 3,9 milliards un an auparavant.