En pleine crise économique, le président du port d'Algésiras a appelé, ce mardi, le gouvernement espagnol à apaiser les tensions avec le Maroc. Des millions de Marocains résidant en Europe arrivent chaque année via des ferries reliant l'Espagne au Maroc pendant les saisons estivales. Cependant, le Maroc a décidé d'exclure les ports espagnols de l'opération en raison de la crise avec le pays voisin, suite à son accueil du leader du Polisario Brahim Ghali pour hospitalisation. Cette décision a suscité la frustration des autorités portuaires espagnoles et plusieurs politiciens ont souligné l'importance pour l'Espagne de maintenir de bonnes relations avec le Maroc. Mardi, lors d'un séminaire en ligne organisé par le média espagnol Diario del Puerto, le président du port d'Algésiras, Gerardo Landaluce, a appelé son pays à apaiser les tensions avec le Maroc. Landaluce a souligné l'importance de promouvoir des accords avec le Maroc afin d'éviter la baisse de compétitivité du port. Ce n'est pas la première fois que les autorités espagnoles et les médias expriment leur frustration face à la décision du Maroc. Plus tôt en juin, le média espagnol, La Razon, a noté que plus de 3,2 millions de Marocains de toute l'Europe traversent régulièrement les ports espagnols, y compris Algésiras. La décision du Maroc d'exclure les ports espagnols de l'opération Marhaba pourrait coûter 1,15 milliard d'euros à l'économie espagnole. Cette dernière subira ainsi un "vrai coup" à la suite de la décision marocaine, a déclaré La Razon. Macarena Olona, secrétaire générale du parti nationaliste d'extrême droite Vox, a également commenté, à la Chambre espagnole des députés, la décision déclarant que le port espagnol de Motril pourrait perdre près de 20 millions d'euros suite à la décision de Rabat. "C'est sans parler du reste des ports, Tarifa, Malaga, Almeria, Alicante...", a fait savoir Olona mentionnant quelques uns des ports affectés.