Dans une conjoncture marquée par la hausse du chômage, la récession économique et le malaise social, Nizar Baraka, SG du Parti de l'Istiqlal, affirme que le Maroc a besoin d'une nouvelle vision qui garantit la postérité, la performance et l'équité. L 'Association pour le Progrès des Dirigeants (APD Maroc) a lancé, mercredi, le cycle spécial de rencontres sur les élections de 2021, en invitant le SG du Parti de l'Istiqlal, Nizar Baraka, à partager avec les dirigeants d'entreprises la vision du Parti de la Balance pour le Royaume pour les 5 années à venir, notamment sur le plan économique. D'emblée, Baraka a souligné l'impérieux besoin du Maroc en une nouvelle vision qui lui assure la prospérité, la performance et l'équité. Cette nouvelle vision s'impose du fait que «le Maroc à l'instar de tous les pays du monde, a connu une crise économique et sociale sans précédent», a-t-il affirmé, notant que la conjoncture a été marquée par une forte récession «qui ne sera pas rattrapée cette année». Dans ce sens, il a précisé que la croissance du pays va être dans «les alentours de 5%», grâce à un ciel qui s'est montré généreux, «il n'en demeure pas moins, qu'on est en deçà du niveau moyen de la croissance mondiale, qui est de 6%». A cela vient s'ajouter la détérioration des déficits jumeaux (déficit de la balance des paiements et déficit budgétaire), la hausse conséquente de la dette publique qui a atteint 92% du PIB, sans oublier la flambée du taux de chômage qui a atteint le niveau des années 90, qui est de 12.5%, soit quelque 1.5 million de chômeurs. Il est à noter dans ce sens, que pour «l'essentiel de ces chômeurs nouveaux, il s'agit de personnes qui travaillaient déjà. Plus de 80% d'entre eux sont des personnes qui occupaient des postes auparavant», déplore Nizar Baraka, soulignant que ces indicateurs impliquent des risques majeurs qu'il faudrait gérer. Pacte de développement Sans ambages, Nizar Baraka a indiqué que parmi les risques que pourrait provoquer la présente crise figurent les mouvements sociaux, à l'image des événements de Fnideq, qu'il ne faudrait pas négliger. «D'où l'intérêt de nous inscrire rapidement dans une nouvelle dynamique», at-il ajouté. A cet égard, le SG du PI rappelle que, d'ailleurs, même le rapport sur le nouveau modèle de développement met l'accent sur le besoin rapide du changement. Le rapport, «met également l'accent sur une problématique majeure, qui est celle de la confiance et qu'on a besoin véritablement de retrouver dans notre pays et dans l'avenir», a-t-il noté, soulignant que ce modèle a fixé un cap. «Nous avons tous besoin d'un cap clair, savoir où est-ce qu'on veut aller et quels sont les objectifs qu'on va atteindre», ajoute Baraka. Dans ce sillage, Baraka souligne l'impératif de mettre le citoyen au centre de toutes les politiques publiques, ce qui requiert nécessairement un changement de paradigmes. «Par exemple, il y a des lois qui sont mises en place, mais si elles ne sont pas appliquées et si elles n'ont aucun impact sur les citoyens, c'est qu'elles n'ont aucun intérêt», a-t-il martelé, recommandant qu'il faut donc «sortir de la logique des moyens à une logique de résultats». A cela s'ajoute l'engagement dans la transformation économique, notamment en passant «du hardware au software», en investissant dans «l'humain, sa capacité d'innover». Cela dit, Nizar Baraka a annoncé que «le Parti de l'Istiqlal veut s'inscrire dans ce pacte national de développement et veut l'écrire», exhortant tous les acteurs concernés à se saisir de cette occasion «pour créer une nouvelle dynamique, recréer l'espoir et réaliser le changement attendu». Néanmoins, la concrétisation de cette nouvelle vision requiert la consolidation de la souveraineté économique, renforcer la sécurité sanitaire, notamment en faisant une refonte profonde du système sanitaire. Il s'agit également de garantir la sécurité énergétique et hydrique. Et tous ces points font partie de l'ADN de l'Istiqlal.