La France a qualifié d'"historique" l'accord sur un impôt minimum mondial sur les grandes sociétés et les géants du numérique, annoncé au terme de la réunion à Londres des ministres des Finances du G7. Réunis en deux jours dans la capitale britannique, les argentiers du Royaume Uni, l'Allemagne, le Canada, les Etats-Unis, la France, l'Italie, le Japon et de l'Union européenne se sont engagés à imposer une taxe mondiale d'au moins 15% sur les grandes entreprises et d'assurer une meilleure répartition des recettes fiscales provenant des multinationales, particulièrement les géants du numérique "Après 4 ans de combat, un accord historique a été trouvé avec les Etats membres du G7 sur la taxation minimale sur les entreprises et sur les géants du numérique", s'est félicité le ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire, sur Twitter. "Pour la première fois depuis des années, les Etats membres du G7 sont capables de définir des règles pour le système international du 21ème siècle", a déclaré le responsable gouvernemental dans une vidéo sur les réseaux sociaux au terme de cette réunion. M. Le Maire a indiqué qu'il s'agit d'un "accord dont la France peut être fière", car "cela fait 4 ans que nous nous battons dans toutes les enceintes européennes et internationales et au sein du G7 ou au G20 pour qu'il y ait une taxation minimale des géants du digital et pour qu'il y ait une taxation minimum sur les sociétés". Après 4 ans de combat, la France "a eu gain de cause", a-t-il dit, faisant observer que cette taxation permettra d'éviter l'évasion fiscale qui "révolte à juste titre nos compatriotes". Le ministre s'est félicité d'un accord "ambitieux", notant que le taux de 15% imposé n'est qu'un point de départ et que dans les prochains mois, "nous allons nous battre pour que ce taux d'imposition minimal à l'impôt de ces sociétés soit le plus élevé possible". Le combat va se poursuivre au G20 et à l'OCDE, a relevé le locataire de Bercy, évoquant une "étape historique" celle qui vient d'être franchie à la réunion du G7. Le projet d'impôt minimal mondial, qui fait partie d'une vaste réforme fiscale portée par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), a été ravivé par l'administration américaine du président Joe Biden. Ce projet, dont le but est de lutter contre l'évasion fiscale, vise à taxer largement les grandes entreprises de la technologie, souvent américaines, qui paient des impôts dérisoires malgré des profits de dizaines voire centaines de milliards de dollars, en se domiciliant dans des pays où le taux d'impôt sur les sociétés est très faible, voire nul.