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Nouveau modèle de développement: Une refonte quasi-totale de l'enseignement supérieur s'impose
Publié dans L'opinion le 01 - 06 - 2021

L'enseignement supérieur souffre d'un faible développement de la recherche scientifique et d'une ouverture encore limitée sur son environnement socio-professionnel. Tel est le constat de la Commission Spéciale sur le Modèle de Développement (CSMD).
Lors des séances d'écoutes et des visites de terrain organisées par la CSMD, les marocains n'ont pas manqué d'exprimer leurs griefs vis-à-vis du secteur de l'Education qui, malgré les mille et une réformes, reste en deçà des attentes. Dans le cadre de cet axe qui concentre le plus d'attentes selon la Commission, l'accent est mis sur la réhabilitation de l'école publique, en améliorant substantiellement la qualité des apprentissages et leur adaptation aux besoins du marché du travail. Pour ce faire, il est important de rehausser les compétences pédagogiques des enseignants, en encourageant l'ouverture sur les langues étrangères, et en mettant en place un système d'orientation efficient pour maximiser les chances de réussite scolaire.
Pas de développement sans bonne éducation
La qualité de l'enseignement supérieur et professionnel et la valorisation de la recherche scientifique font partie des prérequis nécessaires pour accélérer la trajectoire de développement du Maroc et pour l'ériger au rang des nations durablement compétitives.
C'est ainsi que la Commission préconise d'opérer«une réelle modernisation des établissements d'enseignement supérieur publics et privés et d'oeuvrer en faveur du relèvement de leur performance». Ceci implique également une plus forte valorisation des filières de formation professionnelle et des modes d'apprentissage hybrides et par alternance, avec pour objectif premier d'offrir aux jeunes marocains les voies pour l'acquisition de compétences élevées et l'amélioration de leurs perspectives d'insertion dans le marché du travail.
A cette fin, la CSMD préconise quatre propositions. Il s'agit premièrement d'assurer«l'autonomisation des établissements d'enseignement supérieur», permettant aux universités d'avoir une souveraineté complète sur leur business plan, ce qui pourrait booster les partenariats public-privé, qui font le succès de l'enseignement supérieur sous d'autres cieux.
«Cette nouvelle gouvernance s'appuiera sur un système de pilotage des établissements universitaires transparent, crédible et axé sur la performance, à travers la mise en place de contrats pluriannuels entre ces établissements et l'Etat, fixant les objectifs à atteindre : production de publications et brevets, attractivité et employabilité des étudiants, impact sur l'économie régionale et nationale», explique la Commission.
La gouvernance de ces établissements gagnerait à créer une cohérence entre les programmes de formations et les attraits régionaux, de sorte à accompagner le développement de l'économie locale. Ces établissements devraient s'inscrire dans une logique à l'américaine, en promouvant la qualité de leur offre de formation et la diversifier «tout en s'inscrivant dans des approches de partenariat avec le secteur privé», créant ainsi le terrain propice à la création de l'emploi.
L'étudiant avant tout
Deuxièmement, la Commission appelle à «mettre l'étudiant au centre des réformes et des mesures de performance de l'enseignement supérieur et professionnel», soulignant par la même occasion l'impérativité de renforcer la valorisation de la formation professionnelle. Une mesure qui s'impose du fait que les jeunes diplômés, dont le taux de chômage frôle les 20%, rencontrent de réelles difficultés pour accéder au marché du travail. Dans ce cadre, la Commission soutient la liberté des étudiants de choisir leur université indépendamment de leur lieu de résidence, mettant ainsi les établissements en compétition pour l'attraction des étudiants. «Le financement des établissements d'enseignement supérieur publics proviendrait du budget de l'Etat mais aussi en partie, pour ceux qui en ont les capacités, des frais de scolarité assortis d'un mécanisme de bourses sociales et de mérite, et accompagné du développement d'une offre de prêts étudiants garantis par l'Etat», avance la CSMD. Pour améliorer l'attractivité des établissements d'enseignement supérieur publics et privés prestigieux, capables d'attirer aussi les meilleurs étudiants de la région et du continent, et favoriser leur émergence, la Commission préconise également«l'adoption de nouvelles méthodes pédagogiques centrées sur le renforcement des compétences de l'étudiant, autant scientifiques et techniques que transversales et comportementales».En outre, la maîtrise des fondements du numérique devra être intégrée à toutes les filièresde formation, et dès le premier cycle de l'enseignement supérieur, et l'accès aux équipementset connexions numériques doit être assuré pour tous les étudiants.
In fine, le rapport du NMD souligne qu'il faut impulser la recherche scientifique à travers un mécanisme de financement et d'évaluation indépendant. La Commission de Chakib Benmoussa, reste convaincue que le développement du Maroc ne pourra être significatif«que s'il est porté par une recherche d'excellence au sein des universités».
Pour ce faire, la structuration du système de recherche scientifique à travers la mise en place d'un mécanisme d'évaluation scientifique rigoureux permettant d'assurer les fonctions de contre-pouvoir, est de mise, selon la CSMD. Cela équilibrerait l'autonomie donnée aux organes de gouvernance des établissements universitaires. Ce mécanisme d'évaluation doit reposer sur un conseil scientifique indépendant, qui pourrait être formé de personnalités scientifiques marocaines (dont les Marocains du Monde) et étrangères de renommée internationale.
Cela dit, le rapport du NMD n'a pas manqué de souligner que la nouvelle génération de doctorants doit porter en son sein les meilleurs étudiants de la nation qui, en plus de leur discipline scientifique, doivent être formés aux métiers et outils de la pédagogie et de l'enseignement ainsi qu'aux langues étrangères, en particulier l'anglais.


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