Ce jeudi 20 mai, un débat en forme hybride a été organisé en partenariat entre l'Association des Utilisateurs des Systèmes d'Information au Maroc (AUSIM) et Orange Maroc sous le thème « L'apport de la 5G sur l'acculturation du cloud et data ». Plusieurs avis sont au rendez-vous. L'AUSIM, comptant environ 100 organisations adhérentes (PME et grands groupes nationaux) est un acteur dans la conjoncture digitale marocain. Elle se soucie essentiellement de l'accompagnement et la sensibilisation des entreprises sur les tenants et aboutissants du monde web. Le débat a été organisé sur la 5G pour faire la lumière sur ses usages, comprendre son évolution et relever les défis de sa mise en application sur le territoire marocain. Plusieurs avis s'affrontent Mehdi Bouzoubaa, Directeur Marketing et supports à la vente BtoB chez Orange Maroc, a rappelé les principaux bienfaits de l'utilisation de la 5G à savoir : « La puissance des débits pour l'amélioration de l'expérience utilisateur, la densité des capteurs qui peuvent gérer beaucoup plus de terminaux par rapport à la technologie 4G, la réduction de la latence, la capacité à proposer une efficacité énergétique bien supérieure et bien plus intéressante que ce qu'on utilise avec la 4G, et enfin la qualité des services segmentés ». D'autant plus, la 5G serait vecteur de développement du domaine des objets connectés, donnant ainsi l'accès à l'ubiquitaire. En revanche, selon Mohamed Benouda, président fondateur de ABA Capital, le déploiement de cette technologie restera si tardif, pas avant 2023, lit-on dans le communiqué. Cela est dû à une défaillance des infrastructures du réseau nécessitant davantage d'investissements. De son coté, Mohammed Talal, General Manager de la Voie Express, a soulevé le rôle primordial de l'Etat en tant que partenaire cocréateur de solutions pour le développement de la 5G au Maroc : « ... l'Etat va devoir jouer son rôle régalien et accompagner les opérateurs dans l'investissement dans ces infrastructures. Les entreprises privées seules ne peuvent pas, parce que le marché marocain est beaucoup trop petit. C'est un marché de 37 millions de consommateurs, c'est beaucoup trop petit ! », explique-t-il lors de son intervention. Les enjeux de la 5G Loin de tout amalgame lié à la mise en place de la 5G, des enjeux humains et sécuritaires ont été mis à table. Selon le représentant d'Orange : « Nous avons énormément d'administrateurs réseaux, énormément d'administrateurs systèmes, de développeurs informatiques, mais très peu de chefs de projets capables de gérer des projets d'une telle envergure ». C'est ainsi qu'on comprend l'importance du facteur humain en termes de compétences. En deuxième lieu, l'enjeu sécuritaire reste consistant, puisque l'utilisation de la 5G augmente, d'autre part, les risques de cyberattaque, des chances que les hackers ne s'abstiendront pas de saisir. Cela fait référence encore une fois au rôle étatique envers la réussite ou la défaillance d'un tel projet.