La Faculté des Sciences de l'Université Mohammed V de Rabat (FSR) a célébré, le 10 mai, la Journée Internationale de l'Arganier. Une occasion de partager le bilan des recherches entreprises par la Faculté sur cette plante et ses dérivés. La commémoration de cette journée, ayant connu la présence du ministre de l'Education nationale, Saaïd Amzazi, du ministre délégué auprès du MEN, Driss Ouaouicha, du Directeur général de l'ISESCO, Salim M. Almalik, du Directeur par intérim du Bureau de l'Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture pour le Maghreb, Alexander Schischlik, du président de l'Université Mohammed V de Rabat, Mohammed Rhachi, et du Doyen de la Faculté des Sciences de Rabat (FSR), Mohammed Regragui, a été l'occasion à la fois de célébrer la Journée Mondiale de l'Arganier, et de partager le bilan des recherches et activités entreprises depuis trente-six ans par la FSR, leader mondial des publications scientifiques indexées sur l'arganier et ses dérivées. "Malheureusement je ne parle pas l'arabe, mais l'arganier parle toutes les langues. Il a été sur cette terre avant même qu'on ne parle l'arabe. Cet arbre est le seul dans notre civilisation à être célébré par une résolution adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies", c'est ainsi qu'Alexandre Schischlik a tenu à féliciter les Marocains pour cette richesse, lors de son intervention à cet événement. Placé sous le thème « Trois décennies de R&D pour le développement durable de l'arganier », cette manifestation se veut également une opportunité pour attirer l'attention sur le triple impact de cet arbre forestier emblématique, à savoir social, économique et environnemental. L'arganier, source de développement durable L'arganier est un arbre endémique du Royaume. C'est la 2ème essence forestière du pays après le chêne vert avec plus de 850.000 ha. Résistant à l'aridité, il joue un rôle écologique non négligeable de lutte contre la désertification. C'est la raison pour laquelle la FSR a mis en place un projet « novateur » pour la valorisation des dérivés de l'argan, qui sont une source de revenu pour certaines petites et moyennes entreprises, qui s'investissent dans leur production et leur commercialisation. Les efforts ont été portés sur l'étude des facteurs influençant sa qualité, l'amélioration de ses procédés de préparation, sa conservation. D'autres activités ont été menées pour l'introduire dans le marché occidental ». En parallèle à son axe scientifique, le projet avait un volet socio-économique très marqué. Il reposait sur la création de coopératives de femmes productrices de l'huile d'argan. Le réseau des premières coopératives a été fondé par la Faculté des sciences de Rabat en partenariat avec l'association Ibn Al baytar en 1996. Ces femmes ont été formées à la protection de ce dernier et des moyens d'organisation de la production de l'huile et de développement de la commercialisation en commun leur ont été apportés. Par ailleurs, le ministre de tutelle a profité de cette occasion pour lancer un appel à projet pour la promotion de la recherche dans le domaine de l'arganier avec une enveloppe de 10 millions de dirhams pour aider à l'aboutissement d'un certain nombre de projets de recherche mais également octroyer 3 prix dont un pour la meilleure thèse, un pour la meilleure publication scientifique et enfin un dernier pour le meilleur travail réalisé entre les universités et les coopératives Une Journée internationale proclamée par l'ONU A l'initiative du Maroc, l'Assemblée générale des Nations Unies, à New York, a adopté, le 3 mars 2021, par consensus la résolution qui proclame le 10 mai de chaque année comme Journée internationale de l'Arganier. Le choix de la journée du 10 mai est en effet inspiré du cycle de la maturation du fruit de l'arganier. La résolution onusienne, co-sponsorisée par 113 Etats membres des Nations Unies, Cette résolution onusienne reconnaît la contribution colossale du secteur de l'arganier dans la mise en oeuvre des 17 objectifs de l'agenda 2030 et la réalisation du développement durable dans ses trois dimensions : économique, sociale et environnementale.