Après avoir suspendu tout lien avec l'ambassade la République fédérale d'Allemagne, le Maroc a rappelé son ambassadeur à Berlin pour concertations. Un nouveau geste de protestation contre ce pays qui a accumulé les incartades à l'égard du Royaume. Détails La crise diplomatique entre Rabat et Berlin prend une nouvelle tournure, le ministère des Affaires étrangères a décidé de rappeler l'ambassadeur du Royaume pour concertations, après avoir gelé tout contact avec l'Ambassade d'Allemagne. Les raisons de cette décision sont claires : le gouvernement d'Angela Merkel a multiplié les maladresses contre le Maroc surtout en qui concerne son intégrité territoriale. Une attitude incomprise, étant donné que le Royaume est l'un des principaux partenaires de l'Union européenne. « La République Fédérale d'Allemagne a multiplié les actes hostiles et les actions attentatoires à l'égard des intérêts supérieurs du Royaume du Maroc », indique le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué, expliquant que Berlin a adopté une attitude négative sur la question du Sahara marocain, qualifiée d'« activisme antagonique ». En effet, ce pays n'hésite pas à brandir le drapeau du front séparatiste dans des institutions officielles. En plus, la diplomatie allemande s'est montrée hostile vis à vis de la décision américaine de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara. En outre, le ministère des Affaires étrangères fait état d'une « complicité » des autorités allemandes à l'égard d'un ex-condamné pour des actes terroristes, ajoutant qu'ils n'hésitent pas à lui divulguer des renseignements sensibles communiqués par les services de sécurité marocains à leurs homologues allemands ». L'attitude grossière de l'Allemagne s'est manifestée dans d'autres dossiers régionaux, le Maroc estime que Berlin essaye de contrecarrer son rôle en tant que médiateur crédible dans le conflit Libyen. Le communiqué du ministère de Nasser Bourita évoque même «un acharnement» et « une tentative » d'écarter le Maroc de ce dossier régional, sachant que le Royaume fut exclu du congrès de Berlin en 2019 sur la Lybie, alors qu'il avait accueilli les pourparlers ayant abouti aux accords de Skhirat en 2015 et continue de rapprocher les parties libyennes dans le cadre des pourparlers de Bouznika.