Depuis A pour "asymptomatique" à Z pour "patient zéro", la nouvelle édition du "Petit Larousse" fait la part belle à la Covid-19 et à ces mots qui ont envahi le quotidien de tous depuis plus d'un an. Et comme le disent souvent les linguistes : «une langue qui n'emprunte plus est une langue morte», alors que, lorsqu'une pandémie «oblige», l'histoire diffère. La pandémie a bouleversé l'existence des Français, mais aussi de leur langue. Et comme l'affirme Bernard Cerquiglini, professeur de linguistique et conseiller scientifique du Petit Larousse « Je n'avais jamais vu un tel changement linguistique. Cela me rappelle ce qui s'est passé pendant la Révolution française : un bouleversement, l'apparition de mots et de sens nouveaux et surtout une appropriation collective de la langue ».
La pandémie utilise le langage des mots !
Cette année, près de 170 mots ont fait leur entrée dans le Petit Larousse édition 2022, dont beaucoup sont en lien avec le Covid. On retrouve évidemment «SARS-CoV-2» et «Covid-19», que les éditions Larousse préfèrent au féminin, mais aussi «asymptomatique», «cluster», «hydroalcoolique», «nasopharyngé», «quatorzaine», «réa» ou encore «télétravailler». Aussi, parmi les mots moins connus figure «coronapiste», en référence aux pistes cyclables instaurées dans les villes durant la crise sanitaire pour éviter les regroupements de population dans les transports en commun. Moins d'anglicisme dans cette édition cependant ... L'édition 2022 présente également quelques emprunts à la langue anglaise, toutefois, on retrouve moins d'anglicisme que les années précédentes, comme «click and collect», francisé en «cliqué-retiré», ou encore le mot «lock-down», que les Français ont préféré garder pour «confinement».