Plusieurs associations ont saisi le comité des droits de l'enfant des Nations unies pour demander une enquête sur le traitement des mineurs étrangers isolés en France. Lundi 3 mai, des associations ont saisi le comité des droits de l'enfant des Nations unies pour exiger l'ouverture d'une enquête sur les conditions de vie des mineurs étrangers isolés en France, qui seraient victimes de « violations graves et systématiques » de leurs droits.
D'après un communiqué d'Utopia 56, une association venant en aide aux migrants, la demande effectuée par le Conseil français des associations pour les droits de l'Enfant (Cofrade), a été jugée recevable. Les associations exigent du comité de l'ONU une « enquête sur les violations commises par la France, Etat signataire de la Convention internationale des droits de l'enfant ».
Les adolescents étrangers qui parviennent chaque année à entrer en France, seraient victimes d'un « déni de minorité ». En effet, selon les associations, ils seraient enregistrés comme étant majeurs et donc ne dépendraient plus de la protection de l'enfance.
Un manque de ressources
Dans son communiqué Utopia 56, déplore « l'insuffisance des ressources financières, humaines et matérielles allouées par l'Etat aux départements » mais aussi « l'absence d'une autorité de contrôle ou de coordination nationale effective ».
Dans le cas où une enquête serait ouverte, les conclusions de l'ONU n'entraîneront pas obligatoirement un changement de la politique française. Toutefois, le fondateur d'Utopia 56, Yann Manzi, souligne que cela pourrait être contraignant pour l'Etat français, au moins en matière d'image.